Correlieu
Guillaume Borduas, vieil ébéniste fatigué de Mont-Saint-Hilaire, voit ses habitudes bousculées par l’arrivée de Florence, qui veut reprendre le métier après un accident de travail. Ensemble, ils partageront dans l’atelier un savoir-faire issu de la lenteur et de la transmission. Les rejoindra chaque vendredi une flopée d’irréductibles patenteux, parfois artisans mais toujours grands buveurs, formant un cercle de parole prétexte à toutes les histoires. Correlieu est un terme de marine qui signifie « tenir corps et lieu » et le nom de l’atelier du peintre hilairemontais Ozias Leduc. Dans La Vallée-du-Richelieu, les vergers ancestraux disparaissent désormais au profit des lotissements immobiliers, mais qui sait y voir y trouvera encore des lieux de résistance où gravitent peut-être les derniers hommes libres. Dans une langue pétrie d’humour, ils chantent les airs beaux et fragiles des héritiers du présent.