Les excroissances du carnavalesque
Rosie Desbiens définit ainsi le projet des Excroissances du carnavalesque : « Faire imploser, dépecer et ensuite remode ler tout croche les limites établies entre la transgression et l’obéissance, le corps sain et le corps malade, la saleté et la propreté, la douceur et la violence. L’agora, l’extérieur, le propret, la décence et les modes d'existence corrects et acceptables deviennent plus inquiétants que ce qui est considéré par définition comme abject. Conséquemment, il y a réappropriation de sa propre abjection. Elle n’est plus fatale : ses propriétés deviennent voulues, désirées et puissantes. » Rosie Desbiens agit par l’écriture en véritable aventurière du language, approchant la douleur dans un face à face qui peut évoquer Artaud ou Vanier tant la charge est extrême, mais avec aussi une réelle compassion.