Les retranchées
Échecs et ravissement de la famille, en milieu de course
Après Les tranchées, essai polyphonique de 2013 sur la maternité à travers le prisme de l’ambiguïté et du féminisme, Fanny Britt a choisi avec Les retranchées de s’avancer plus loin encore sur le terrain de la famille comme théâtre de l’espoir, de la cruauté et de nos projections les plus intimes. Elle fouille tour à tour l’exploitation de la famille à des fins néolibérales, l’avenir des garçons, le père suffisamment bon, la représentation de l’avortement dans la culture populaire et la place des femmes sans enfants dans l’idéal collectif, entre autres.
C’est également l’occasion pour l’auteure de jeter un regard lucide, voire impitoyable, sur ses propres contradictions, et d’aborder par le fait même les questions de privilège, de courage et de conscience. À la fois plus personnel et plus politique que le premier essai, Les retranchées a l’ambition non seulement de poursuivre la conversation autour des forces qui écartèlent la famille, mais de faire éclater quelques-unes de ses machinations les plus néfastes.