La fin de huit années de national-populisme
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Au large des côtes du Bas-Saint-Laurent, Hugo Latulippe médite sur les impasses qui nous guettent et s’accroche à quelques gestes qui ravivent l’espoir.
Déjà octobre sur le fleuve. Nous quittons le port de Rimouski avec les premières lueurs, profitant de la marée qui offrira cinq ou six heures d’allant vers l’amont. Je dois ramener ce bateau—un petit sloop de 30 pieds—dans la ville du Loup avant que le froid prenne. Nous contournons la pointe est de l’ile Saint-Barnabé et mettons le cap vers le sud-ouest. Le soleil se lève, il fait beau pour la saison. L’air sent bon la liberté et le poisson. Quel pays somptueux. Je ne m’habitue pas à cette géographie du large, encore si sauvage.
Le vent se lève d’un coup. On a rapidement 20 nœuds de suroit en pleine face. Et un bon clapot. Ce n’était pas prévu. La mer se creuse. Le moteur de 18 hp peine. Après quatre bonnes heures de navigation tapecul, nous rejoignons un havre sous l’ile du Bic et jetons l’ancre pour déjeuner et discuter des options. Il y a bien sûr l’ile aux Amours, dans le parc national, où l’on pourrait s’abriter pour la journée (et aller faire des becs à Colombe). Mais la traversée vers le Nitassinan nous tente. Nous décidons de mettre le cap vers Rivière-Éperlan coute que coute, une course de 20 milles marins. Nous hissons les voiles et coupons le moteur.
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