Ce qu’on a lu—septembre 2024
Qui a dit que les bons romans devaient nécessairement être tristes? Dans «Tout me revient maintenant», récit initiatique queer, Jean-Michel Fortier se reconnecte à la naïveté et la lumière des élèves du secondaire.
Les vacances, c’est toujours un bon prétexte pour faire un brin de rattrapage sur les nouveautés de la dernière année ou pour jeter notre dévolu sur des titres pas forcément récents, qui dorment parfois déjà dans nos bibliothèques, ou qu’on peut acheter pour trois fois rien dans les librairies de seconde main.
Voici, à ce chapitre, 30 suggestions de romans, bédés et essais que recommande la grande famille de Nouveau Projet pour l’été 2024.
Les parutions récentes
L’étoile du matin
Karl Ove Knausgård (Denoël)
Je croyais en avoir fini avec Knausgård après avoir traversé sa saga autobiographique Mon combat. Son jardin intérieur, j’en avais fait le tour, mais j’aurais dû me douter qu’un écrivain capable de rendre palpitante une visite au marché a tout le talent requis pour écrire un vrai page-turner. L’étoile du matin met en scène une dizaine de personnages dont la vie est interrompue par l’arrivée d’un astre mystérieux dans le ciel. Ce roman philosophique sur notre rapport au mystère et à la mort ne boude pas les retournements spectaculaires, et s’avère quelque chose comme la rencontre entre Stephen King et Fiodor Dostoïevski.
— Laurence Côté Fournier, membre du comité de rédaction
«J’aurais tendance à me méfier des effets de groupe et des mouvements de haine massive», déclarait Emmanuelle Pierrot en entrevue au Devoir, en septembre dernier, alors que son premier roman paru depuis quelques jours à peine, s’annonçait déjà comme l’un des évènements de cette rentrée littéraire. Et c’est précisément là que se trouve la fascination-répulsion au cœur du très grand succès de ce livre. Dans ce schéma, vieux comme le monde, du village qui se ligue tout à coup contre l’une et qui décide qu’elle est coupable, et qui réveille en chacune de nous la pire des angoisses: celle où tout le monde déclare un beau matin que vous êtes folle et que tous les coups sont désormais permis. Ni le 21e siècle, ni l’immense nature isolée du Yukon ni les anarchopunks n’empêcheront la chasse aux sorcières.
— Maud Brougère, secrétaire de rédaction
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Cet automne, Hugues Frenette prête ses traits à Paul, le personnage de Michel Rabagliati, dans une adaptation théâtrale tricotée par Anne-Marie Olivier. Un spectacle à voir au Trident, à Québec.
Sébastien Dulude a édité nombre de livres à succès au sein de La Mèche, et le temps est maintenant venu de penser à lui, de mettre son talent au profit d’un projet personnel. En cette rentrée littéraire, il publie «Amiante» aux éditions La Peuplade, un roman ancré dans le Thetford Mines de son enfance.
L’été sera musical ou ne sera pas. Alors que des festivals d’envergure se préparent partout en province, notre curseur pointe vers le pianiste Robert Glasper, figure de proue du renouveau jazz. Une visite rare.