Quelques adieux
Nécrologies variées

Les temps sont durs pour les poètes qui s’expriment en moins de 140 caractères. Tandis que Mark Zuckerberg tente de reconstruire ce qu’Elon Musk a brisé, une populaire microblogueuse apprend à composer avec le deuil.
Ci-git l’oiseau de Twitter. L’oiseau bleu qui a cessé de chanter. Comme tous les médias sociaux, il est né innocent, petit oisillon sans prétention, ouvert à la bonté du monde. Puis, comme pour donner raison au dicton digne de nos mères, «tout ce qui traine se salit», le temps aura gâté l’affaire.
Formidable outil de communication, d’expression et de diffusion d’information, Twitter aura été cédé au méchant du film. Sociopathe mégalomane, celui-ci en aura fait deux bouchées, tel un Sylvestre le chat qui aurait finalement réussi à mettre la patte sur l’oiseau.
Désormais, Twitter est une circulaire de l’enfer et dans ses derniers jours; depuis que le moineau s’est fait marquer d’un X, ses entrailles sont des couloirs où fleurit la haine. Comme obnubilés par ce feu de grange, nous regardons la bête mourir, incertains de la date où elle rendra son dernier souffle. Ce qui est sûr, c’est que malgré les foules bien intentionnées qui s’abritent discrètement en attendant de voir si l’orage passe, les cris qui s’élèvent du carnage ne sont pas beaux à entendre.
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Ce pilier de notre littérature nationale laisse derrière lui une œuvre foisonnante qui compte plus d’une trentaine de romans, une vingtaine d’essais, de nombreuses pièces de théâtre, ainsi que des séries télévisées marquantes comme «L’héritage» et «Montréal P.Q.» On lui doit aussi la fondation de VLB éditeur et des Éditions Trois-Pistoles.

Avant d’arriver à La Presse en 1972, Pierre Foglia est responsable du cahier des sports de la fin de semaine pour le quotidien Montréal-Matin. C’est là, le 26 février 1972, qu’il fait paraitre ce portrait du jeune Ken Dryden, 24 ans, au lendemain d’une cuisante défaite de 7-3 contre les Rangers.

Guy Rocher s’est éteint à 101 ans, laissant derrière lui un Québec transformé. Pilier de la Révolution tranquille, architecte des cégeps, de l’UQAM et de la Charte de la langue française, il a façonné l’éducation et la langue comme armes d’égalité et d’émancipation. Son héritage continue de battre au cœur du Québec moderne. En 2016, il a partagé avec «Nouveau Projet» les principes qui guidaient sa vie et qui, près de dix ans plus tard, sont toujours aussi éclairants et inspirants.