Quelques adieux
Nécrologies variées

Guy Rocher s’est éteint à 101 ans, laissant derrière lui un Québec transformé. Pilier de la Révolution tranquille, architecte des cégeps, de l’UQAM et de la Charte de la langue française, il a façonné l’éducation et la langue comme armes d’égalité et d’émancipation. Son héritage continue de battre au cœur du Québec moderne. En 2016, il a partagé avec Nouveau Projet les principes qui guidaient sa vie et qui, près de dix ans plus tard, sont toujours aussi éclairants et inspirants.
Le souci de vérité
J’ai enseigné pendant plus de 50 ans. J’ai en même temps consacré une grande partie de ma carrière à la recherche. Ces deux métiers sont structurés autour d’une valeur primordiale: le souci de véracité. Enseigner, c’est inculquer des réflexes d’analyse et favoriser l’esprit critique. Faire de la recherche, c’est tenter de mettre au jour des mécanismes, des complexités, des vérités—petites ou grandes. Ce fut pour moi un honneur et une responsabilité de travailler à les répandre, tout en gardant la liberté de les discuter, voire de les remettre en question. Car ce n’est pas simple: la vérité est exigeante ; la fabulation, la fausseté, le mensonge sont faciles et courants.
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Ce pilier de notre littérature nationale laisse derrière lui une œuvre foisonnante qui compte plus d’une trentaine de romans, une vingtaine d’essais, de nombreuses pièces de théâtre, ainsi que des séries télévisées marquantes comme «L’héritage» et «Montréal P.Q.» On lui doit aussi la fondation de VLB éditeur et des Éditions Trois-Pistoles.

Avant d’arriver à La Presse en 1972, Pierre Foglia est responsable du cahier des sports de la fin de semaine pour le quotidien Montréal-Matin. C’est là, le 26 février 1972, qu’il fait paraitre ce portrait du jeune Ken Dryden, 24 ans, au lendemain d’une cuisante défaite de 7-3 contre les Rangers.

Hommage à un intellectuel singulier, héritier de la vertu civique des Anciens, qui a su mettre en valeur les grands combats démocratiques de notre société.