Trois arguments pour l’amour de l’urbanité
De la pertinence renouvelée des métropoles denses et animées.
Alors que 80% de la population québécoise vit dans les grands centres urbains, les communautés rurales font face à des enjeux de taille: fermeture des services publics et des commerces, agriculture en perte de vitesse, manque chronique de main-d’œuvre. Portrait de quelques initiatives qui s’échinent à renverser la vapeur, en combinant urbanisme et développement économique.
1. REPEUPLER LES MUNICIPALITÉS
Au détour des années 2000, l’école primaire du village de Saint-Camille (Estrie) comptait à peine 32 enfants, ce qui -laissait craindre pour sa survie. Cette communauté—désormais reconnue comme un leader du renouveau rural—s’est mobilisée autour d’un projet d’accroissement démographique visionnaire: la coopérative des fermettes du rang 13. Le développement de 25 lots, répartis sur 300 acres de forêt, a été confié à une coopérative. Son mandat? Piloter et financer la réalisation de la majeure partie des infrastructures permettant d’accueillir des projets familiaux d’habitation et d’exploitation agricole. En combinant solidarité entre les membres, autogestion (les familles ont construit elles-mêmes leur domicile) et diversification économique, le projet a permis d’augmenter de 17% la population de Saint-Camille. Aujourd’hui, plus de 80 enfants fréquentent l’école primaire, faisant de sa fermeture une histoire passée.
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Les sites industriels demeurent parmi les éléments les plus sous-estimés du patrimoine bâti québécois.
Symboles de la surconsommation, de l’accès généralisé à l’automobile et du développement de la banlieue, les centres commerciaux sont depuis longtemps fortement critiqués du point de vue urbanistique. Est-il possible de les réactualiser afin qu’ils contribuent à l’amélioration des milieux de vie?
En plus d’être d’un ennui mortel, l’attirail juridique qui encadre le développement des villes invite rarement à innover. Qu’arriverait-il si nous adoptions des lois pour nous mettre collectivement au défi d’être inventifs? Objectif: faire souffler un petit vent de panique, nous tirer de la torpeur et nous projeter vers un avenir urbain plus viable.