Ce qu’on a vu—octobre 2025
Théâtre, danse, cinéma... Voici les recommandations de l'équipe de «Nouveau Projet» ce mois-ci.

Le cinéma de Denis Côté a-t-il abandonné la marginalité de ses débuts?
Répertoire des villes disparues. La transmission et l’oubli. Nouvelle-France. L’audace critique. Le désir de créer coute que coute. Tourgueniev et le nihilisme. Le choix de la communauté.
En 2004, Nouvelle-France, grosse coproduction de 30 millions de dollars réalisée par Jean Beaudin, s’apprête à prendre l’affiche. Dans une distribution réunissant le Québec, la France et -l’Angleterre, les vedettes Gérard Depardieu, Irène Jacob et Tim Roth donnent la réplique à David La Haye et Noémie Godin-Vigneau. On s’attend à ce que le film soit un succès au boxoffice.
Denis Côté, alors critique et chef de pupitre de la section cinéma pour le défunt hebdomadaire culturel Ici, voit pourtant venir le bide. Plutôt que de jouer le jeu de la promotion du film en publiant un prépapier vendeur, il décide de briser l’embargo et de critiquer tant le film que son producteur. Judicieusement titré «Ciné-désastre», son texte parle d’«un cinéma de producteurs et de distributeurs paresseux, dépensier, ultrasyndiqué».
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Le nouveau documentaire de Julien Élie, «Shifting Baselines», présenté au FNC et en salle le 17 octobre, voit l’expansion du pouvoir humain se poursuivre à l’échelle grandiose du cosmos tout entier. C’est fascinant, mais aussi terrifiant.

Dans «Peau à peau», sorti en salle le 3 octobre, la réalisatrice québécoise Chloé Cinq-Mars emprunte les codes du film d’horreur pour aborder de front la dépression postpartum. À travers l’histoire d’une jeune mère à la dérive, incarnée par Rose-Marie Perreault, elle en profite aussi pour pointer les lacunes criantes de la prise en charge des soins en santé mentale au Québec.

«Deux têtes valent mieux qu’une», dit le proverbe. Et ce n’est pas les deux nouvelles codirectrices générales du Festival du nouveau cinéma, Zoé Protat et Ariane Bélanger, qui diront le contraire. Pour elles, codiriger rime avec dialogue, décentralisation et transversalité.