Des films en héritage

François Jardon-Gomez
Illustration: Mireille St-Pierre
Illustration: Mireille St-Pierre
Publié le :
Cinéma

Des films en héritage

Le cinéma de Denis Côté a-t-il abandonné la marginalité de ses débuts?

Considéré dans ce texte

Répertoire des villes disparues. La transmission et l’oubli. Nouvelle-France. L’audace critique. Le désir de créer coute que coute. Tourgueniev et le nihilisme. Le choix de la communauté.

En 2004, Nouvelle-France, grosse coproduction de 30 millions de dollars réalisée par Jean Beaudin, s’apprête à prendre l’affiche. Dans une distribution réunissant le Québec, la France et -l’Angleterre, les vedettes Gérard Depardieu, Irène Jacob et Tim Roth donnent la réplique à David La Haye et Noémie Godin-Vigneau. On s’attend à ce que le film soit un succès au boxoffice.

Denis Côté, alors critique et chef de pupitre de la section cinéma pour le défunt hebdomadaire culturel Ici, voit pourtant venir le bide. Plutôt que de jouer le jeu de la promotion du film en publiant un prépapier vendeur, il décide de briser l’embargo et de critiquer tant le film que son producteur. Judicieusement titré «Ciné-désastre», son texte parle d’«un cinéma de producteurs et de distributeurs paresseux, dépensier, ultrasyndiqué».

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