Olivier Choinière: frissonner d’horreur, ensemble
Sur scène comme dans «Nouveau Projet», le dramaturge donne libre cours à sa passion pour les scénarios dystopiques et sanglants.
Dans son documentaire Le plein potentiel, la cinéaste Annie St-Pierre infiltre l’industrie du bienêtre. À travers elle, on se promène des bains d’eau glacée à la zoothérapie, en passant par le sadomasochisme et la rigolothérapie. Vaste programme, comme on dit.
J’ai trouvé ton approche habile—celle de laisser les images parler, sans y apposer de voix off, de narration. Comment ce choix s’est-il imposé?
C’est une inclination à la fois formelle et philosophique; je fais des films par curiosité, pour tenter de comprendre un peu mieux l’être humain… et je reste avec toujours beaucoup plus de questions à partager que de réponses. Cette fois, j’ai décidé d’imposer cette position au spectateur.
La proposition artistique l’amène donc volontairement à être déstabilisé, à voir sa perception du sujet changer d’une scène à l’autre. J’avais envie de poser un regard empathique sur l’humain en quête de sens, tout en orchestrant un langage visuel et sonore qui génèrerait assez d’anxiété et de malaise pour provoquer une réflexion sur notre société individualiste moderne. Et même si j’avais une vision claire à proposer, j’avais envie de l’articuler dans la nuance et en laissant de l’espace au spectateur. J’avais envie que ce sujet si polarisant puisse être observé avec un pas de recul; qu’au lieu de s’en tenir à être pour ou contre le coaching, on réfléchisse sur ce qu’il révèle de nous.
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Le réalisateur de Curling et Répertoire des villes disparues revient de loin, et c’est précisément ce qu’il raconte dans son essai à paraitre dans «Nouveau Projet 28.» En voici un avant-gout.