Annie St-Pierre: observer les coachs de vie à la loupe

Catherine Genest
Photo: Lawrence Fafard
Publié le :
L’entrevue

Annie St-Pierre: observer les coachs de vie à la loupe

Dans son documentaire Le plein potentiel, la cinéaste Annie St-Pierre infiltre l’industrie du bienêtre. À travers elle, on se promène des bains d’eau glacée à la zoothérapie, en passant par le sadomasochisme et la rigolothérapie. Vaste programme, comme on dit.

J’ai trouvé ton approche habile—celle de laisser les images parler, sans y apposer de voix off, de narration. Comment ce choix s’est-il imposé?

C’est une inclination à la fois formelle et philosophique; je fais des films par curiosité, pour tenter de comprendre un peu mieux l’être humain… et je reste avec toujours beaucoup plus de questions à partager que de réponses. Cette fois, j’ai décidé d’imposer cette position au spectateur. 

La proposition artistique l’amène donc volontairement à être déstabilisé, à voir sa perception du sujet changer d’une scène à l’autre. J’avais envie de poser un regard empathique sur l’humain en quête de sens, tout en orchestrant un langage visuel et sonore qui génèrerait assez d’anxiété et de malaise pour provoquer une réflexion sur notre société individualiste moderne. Et même si j’avais une vision claire à proposer, j’avais envie de l’articuler dans la nuance et en laissant de l’espace au spectateur. J’avais envie que ce sujet si polarisant puisse être observé avec un pas de recul; qu’au lieu de s’en tenir à être pour ou contre le coaching, on réfléchisse sur ce qu’il révèle de nous. 


Pour lire la suite de cet article

Nouveau Projet, c'est du contenu original et de grande qualité, des privilèges exclusifs, et bien plus encore.

Achetez un accès à cet article ou activez dès maintenant votre abonnement à Nouveau Projet pour lire le reste de ce texte.

Déjà membre? Ouvrir une session.

Continuez sur ce sujet

  • Société

    Guy Caron: concrétiser une vision

    La liste des défis auxquels font face les élu·e·s municipaux·ales ne cesse de s’allonger, des commentaires haineux sur les réseaux sociaux aux changements climatiques. Pourtant, des candidat·e·s continuent de se présenter—et de se représenter. «Nouveau Projet» est allé à leur rencontre pour les questionner sur les raisons de leur engagement.

  • Société

    Micha Horswill: combattre le cynisme par la transparence

    La liste des défis auxquels font face les élu·e·s municipaux·ales ne cesse de s’allonger, des commentaires haineux sur les réseaux sociaux aux changements climatiques. Pourtant, des candidat·e·s continuent de se présenter—et de se représenter. «Nouveau Projet» est allé à leur rencontre pour les questionner sur les raisons de leur engagement.

  • Culture

    Chloé Cinq-Mars: la face sombre de la maternité

    Dans «Peau à peau», sorti en salle le 3 octobre, la réalisatrice québécoise Chloé Cinq-Mars emprunte les codes du film d’horreur pour aborder de front la dépression postpartum. À travers l’histoire d’une jeune mère à la dérive, incarnée par Rose-Marie Perreault, elle en profite aussi pour pointer les lacunes criantes de la prise en charge des soins en santé mentale au Québec.

  • Société

    Cathy Wong: insuffler de l’oxygène au collectif

    La liste des défis auxquels font face les élu·e·s municipaux·ales ne cesse de s’allonger, des commentaires haineux sur les réseaux sociaux aux changements climatiques. Pourtant, des candidat·e·s continuent de se présenter—et de se représenter. «Nouveau Projet» est allé à leur rencontre pour les questionner sur les raisons de leur engagement.

Atelier 10 dans votre boite courriel
S'abonner à nos infolettres