Micha Horswill: combattre le cynisme par la transparence

Élisa Marchildon
Photo: Francis Fontaine
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L’entrevue

Micha Horswill: combattre le cynisme par la transparence

La liste des défis auxquels font face les élu·e·s municipaux·ales ne cesse de s’allonger, des commentaires haineux sur les réseaux sociaux aux changements climatiques. Pourtant, des candidat·e·s continuent de se présenter—et de se représenter. Nouveau Projet est allé à leur rencontre pour les questionner sur les raisons de leur engagement.

Micha Horswill, candidate dans le district de Cap-aux-Diamants pour Transition Québec, est une géophysicienne de formation. Passionnée par la culture et la protection du patrimoine, elle partage son amour de la ville par des capsules historiques publiées sur les réseaux sociaux.


Pourquoi avez-vous décidé de vous présenter au municipal?

J’ai beaucoup de difficulté avec le cynisme actuel envers les politiciens, même s’il est parfois compréhensible. La réalité est que moi, je l’aime, mon secteur, et je le connais comme le fond de ma poche. Si je reproche un manque de vision aux politiciens, alors autant proposer la mienne.

Ça me semble essentiel de maitriser les enjeux que l’on traite en politique; au provincial et au fédéral, je ne pense pas être une personne qualifiée. Toutefois, j’ai déjà travaillé sur un projet communautaire dans le secteur et je fréquente le conseil municipal; je connais les besoins et les défis de mes quartiers.


Selon vous, quelles sont les conséquences d’être élue?

En politique, le flou et les compromis passent souvent mal, donc je sais que je n’aurai pas le choix d’être ferme dans mes convictions, même si ça veut dire que des gens vont être contre moi. Puis, au municipal, quand ça va mal, c’est ton voisin que tu as à dos.

Je vois aussi la manière dont la conseillère municipale actuelle se fait traiter parfois et ça me fait peur. D’une certaine façon, c’est également un moteur. Je n’aime pas le manque de confiance qui règne dans les lieux politiques et je veux incarner le changement, notamment par une approche plus transparente inspirée de la méthodologie scientifique.


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Est-ce que vous percevez le rôle d’élue municipale comme un métier ou une vocation?

Avant le début de la campagne, j’aurais dit un métier, mais maintenant, c’est clair que c’est une vocation. Il n’y a pas une seconde de mes journées où je ne pense pas à la façon dont je peux améliorer les choses. Je remarque chaque craque dans le trottoir. Je suis constamment en mode solution.


Élisa Marchildon est étudiante au baccalauréat en journalisme à l’UQAM et stagiaire à Nouveau Projet. Elle s’intéresse aux enjeux sociaux et culturels dans une optique de journalisme de proximité.

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