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L’histoire de la répression de la communauté homosexuelle est celle de la fermeture de ses lieux de rencontres.
Depuis un siècle, bon nombre de conflits ont opposé les Premières Nations au gouvernement du Québec. Les évènements de 1981 à Listuguj, en Gaspésie, ont pavé la voie à la reconnaissance des droits ancestraux des peuples autochtones.
Pour les Mi’kmaqs, le saumon possède un statut singulier. S’il est une source importante d’alimentation, et donc de survie, il est également un symbole d’identité. Figurant sur plusieurs totems, il est au cœur de nombreux mythes de ce peuple millénaire. Comme les autres animaux, le saumon possède une âme semblable à celle des humains, un esprit voyageant entre les formes humaines et animales.
Dans les sociétés traditionnelles autochtones, il est mal vu de tirer profit de la pêche. Le saumon offert par la nature nécessite un contre-don, un sacrifice afin de la remercier. Il faut rendre à la Terre ce que nous lui prenons, rétablir l’équilibre.
En 1981, c’est à ce symbole que s’en prend avec violence le gouvernement québécois. À cette époque, les droits ancestraux concernant la chasse et la pêche des Premières Nations ne sont pas officiellement reconnus par l’État. Sous prétexte de sauvegarder le poisson, le gouvernement de René Lévesque ordonne aux Mi’kmaqs de Listuguj (anciennement Ristigouche), en Gas-pé-sie, de cesser la pêche et de retirer leurs filets de l’eau. Les restrictions ne semblent toutefois s’appliquer qu’aux Mi’kmaqs: tout juste de l’autre côté de la rivière Ristigouche, au Nouveau-Brunswick, la pêche commerciale et sportive se poursuit. À un jet de pierre, les Autochtones voient les marchands et les touristes continuer à consumer la ressource.
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