Dans son nouvel ouvrage, Cory Doctorow étaye ses thèses sur la merdification de l’internet. Il en ressort un portrait révoltant de pratiques qui affectent aussi le monde réel.
Il y a un moment déjà que le terme, inventé par l’auteur canadien Cory Doctorow, est devenu populaire.
Enshittification—qu’on traduit en français par emmerdification ou merdification, personne ne s’entend encore là-dessus—permet de nommer une expérience que nous connaissons tous: cette tendance qu’ont les plateformes web de s’éloigner de leur but premier à mesure qu’elles essayent de se rentabiliser. Dans son nouveau livre, Enshittification, l’auteur enrichit sa pensée d’exemples tous plus effrayants les uns que les autres à propos des agissements des GAFAM.
Prenons cet exemple: une plateforme, disons Facebook, commence par être amusante. Vous y retrouvez vos amis, de vieilles connaissances, vous y publiez des photos. Le site sert, un temps, sa fonction. Arrive alors un enjeu de taille pour la compagnie mère: la rentabilité. Il n’y a pas d’argent à faire avec les photos de vos enfants. Il s’agit de trouver une manière de monétiser la fréquentation du site. La compagnie permet donc aux entreprises de s’y afficher et de présenter leurs contenus.
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Alors que s’amorce la nouvelle année, une réflexion sur nos visions du futur: et si, loin d’être neutres ou inédites, elles étaient des héritages du passé qui orientent nos choix collectifs et limitent notre capacité à imaginer d’autres possibles?
À garder en tête en 2026: le geste créatif, disponible en chacun·e de nous, a peut-être la capacité de nous offrir cet espace de paix que nous cherchons ailleurs, et de nous aider à guérir.
Quand le bruit empiète sur la preuve, il devient crucial de se pencher sur les procédés qui permettent aux chiffres fabriqués, aux raisonnements bancals et aux digressions hors propos de ne plus susciter l’étonnement. Se dessine un paysage troublant: celui d’une époque où le mensonge constitue la toile de fond de nombreux débats.
Dans les années 1980, le gouvernement du Québec prenait les devants et conférait à tou·te·s le droit d’accès à l’information. En 2025, il s’est battu pour l’éroder.