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L’histoire de la répression de la communauté homosexuelle est celle de la fermeture de ses lieux de rencontres.
Normalement caractérisées par la tranquillité de la vie rurale, de petites localités du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie se sont activement battues dans les années 1970 pour échapper à leur fermeture.
Avec un calme teinté de tristesse, un cultivateur lance au documentariste Marcel Carrière: «Chez nous, c’est chez nous; s’il fait bon d’y survivre, il est urgent d’y vivre!» Nous sommes en 1972, et si la Révolution tranquille bat son plein dans les villes, la campagne gaspésienne, elle, se meurt.
Sacré-Cœur-Deslandes, Saint-Jean-de-Brébeuf, Saint-Nil, Saint-Paulin-Dalibaire, Saint-Thomas-de-Cherbourg, Saint-Octave-de-l’Avenir: plusieurs de ces villages fondés dans la foulée de la crise de 1929 sont en péril. L’industrie forestière est en déclin après des décennies d’exploitation, et l’agriculture, la pêche et les mines, qui emploient la majorité des habitants de l’Est du Québec, n’ont pas été modernisées. La région est sous-industrialisée et la pauvreté y gagne du terrain: «J’ai vu des familles faire cuire des épluches de patates pour nourrir les enfants», soutient Hillaire Minville, colon et trappeur immortalisé dans le film Chez nous, c’est chez nous.
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Les institutions ont abandonné certaines couches de la population pour qui l’émeute est devenue la seule option.
Avant que les changements climatiques deviennent l’ennemi public numéro un, les combats environnementaux ne faisaient pas courir les foules.