Ma vie en couleur
Dans cette première traduction en français de son célèbre essai «How It Feels To Be Colored Me», l’écrivaine africaine-américaine évoque avec panache le moment décisif où elle est devenue une femme de couleur.
Avec une introduction de Nicolas Langelier
L’art de cruiser au drive-in. Les coiffures queue-de-canard, les bottines zippées et les pantalons moulants. Les banlieues nulles de Los Angeles. Les Chevrolet 1955 et les Pontiac 1960. La mode masculine à travers les siècles.
À propos de ce texte
«Un grand auteur d’articles de magazine est un auteur qui vend des magazines», a écrit Louis Menand, du New Yorker, à l’occasion de la mort de Tom Wolfe en mai dernier. «Tom Wolfe vendait des magazines. Les gens achetaient un magazine quand un texte de Tom Wolfe s’y trouvait.»
Au plus fort de son influence et de sa popularité—le quart de siècle entre, disons, 1963 et 1988, qui est aussi l’âge d’or des magazines aux États-Unis, et ce n’est sans doute pas un hasard—, il aura effectivement fait partie d’un groupe sélect d’auteurs et de journalistes capables d’influencer les ventes en kiosque. On peut les compter sur les doigts d’une main, vraiment.
Pas pour rien qu’en avril 1968, quand New York a lancé son premier véritable numéro, le nom de Tom Wolfe se trouvait bien en vue sur la couverture. De bien des manières, c’est lui qui a assuré le succès de cette revue qui fête cette année son 50e anniversaire. L’inverse est aussi vrai: Wolfe a écrit ailleurs, avant et par la suite—Esquire, Harper’s, Rolling Stone, Vanity Fair—mais ce sont ses textes pour New York qui ont fait sa renommée. Citons en particulier: «Radical Chic», à propos d’un cocktail avec les Black Panthers chez Leonard Bernstein, qui a causé un scandale d’une ampleur difficile à imaginer aujourd’hui (l’épouse du célèbre chef d’orchestre et compositeur ne s’en est apparemment jamais remise, selon la récente autobiographie de l’une de leurs filles); et «The “Me” Decade and the Third Great Awakening», qui a cristallisé les excès des années 1970, en plus de leur donner un surnom qui est resté.
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