Tu dis ombre, je dis soleil

Illustration: Marie-Michèle Robitaille
Publié le :
Dialogue

Tu dis ombre, je dis soleil

Puisant dans les souvenirs de leur enfance, Rodney Saint-Éloi et Yara El-Ghadban racontent la première fois où le racisme s’est imposé dans leur vie.

Rodney Saint-Éloi est écrivain et éditeur. Né à Cavaillon, en Haïti, il est l’auteur d’une quinzaine de livres de poésie. Il a fait paraitre une anthologie de sa poésie intitulée Nous ne trahirons pas le poème: et autres recueils (Points, 2021) ainsi que plusieurs récits, dont Quand il fait triste Bertha chante (Québec Amérique, 2020), Haïti Kenbe la! (Michel Lafon, 2010) et l’essai Passion Haïti (Septentrion, 2016). Il dirige la maison d’édition Mémoire d’encrier, qu’il a fondée en 2003.

Chère Yara,

Nous allons parler de racisme. Cela m’inquiète et me soulage à la fois. Comme si j’avais rendez-vous avec une histoire longtemps occultée. Une part de moi-même avec laquelle j’ai encore du mal. Je sens cette part d’ombre grandir lentement. Le mot racisme, c’est tellement difficile. Comme le mot Nègre. Mais peut-être que nous devons accepter cet inacceptable, dire à voix haute ces mots qui nous ont humilié·e·s.

Nous allons parler de racisme, en toute conscience, en toute vérité. Mais je veux que tu saches une chose: que le racisme ne prendra pas toute la place.

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