Denis Côté: le cinéaste affranchi
Le réalisateur de Curling et Répertoire des villes disparues revient de loin, et c’est précisément ce qu’il raconte dans son essai à paraitre dans «Nouveau Projet 28.» En voici un avant-gout.
Aurélie Lanctôt signait le contrepoint de l’édition de Lignes de fuite parue dans notre collection Pièces en 2019. (Re)voici cette réflexion sur les millénariaux·ales, inspirée par l’oeuvre de Catherine Chabot.
La photo est insoutenable. Un homme et sa fille sont allongés à plat ventre sur la berge. Le père a glissé la petite dans son T-shirt, les deux têtes dépassent de l’encolure, et la fillette a passé son bras autour de l’épaule paternelle. Óscar Alberto Martínez Ramírez et sa fille Valeria sont morts, sous les yeux de la mère de l’enfant, en tentant de traverser le fleuve Rio Grande pour entrer sur le territoire américain, depuis le Mexique. Une photographe de l’Associated Press a capturé cette scène d’une tristesse infinie, qui a aussitôt été relayée dans les médias du monde entier. Le couple, dans la vingtaine, arrivait du Salvador. Elle et lui caressaient le rêve de refaire leur vie aux États-Unis, lassés de se battre chez eux pour survivre avec l’équivalent de 350$ par mois.
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Voir les forfaitsDéjà membre? Ouvrir une session.Le réalisateur de Curling et Répertoire des villes disparues revient de loin, et c’est précisément ce qu’il raconte dans son essai à paraitre dans «Nouveau Projet 28.» En voici un avant-gout.
Avec un humour mordant et une grande liberté de ton, Camille Giguère-Côté nous invite à lutter contre les mille nuances de beige qui envahissent notre existence. Extrait du «Show beige», prochain titre à paraitre dans notre collection «Pièces».
À Montréal, c’est à Cité-des-Prairies que sont exécutées les peines les plus sévères prévues par la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents. Avec la complicité de l’illustratrice Alexandra Dion-Fortin, le sociologue Nicolas Sallée dévoile l’équilibre fragile d’un lieu dont la structure carcérale contredit constamment les visées de réhabilitation.
Dans «Personne ne s’excusera», Aurélie Lanctôt aborde de front une contradiction profonde dans notre conception de la justice: que pour prévenir la violence, nous acceptions de l’exercer à notre tour par l’intermédiaire du système pénal de l’État, et d’ainsi participer à sa reproduction dans notre société.