À ce qu’il parait, j’ai été annulée

Eli San
Photo: Katya Konioukhova
Publié le :
Idées

À ce qu’il parait, j’ai été annulée

Son essai sur la grossophobie internalisée lui a attiré les foudres de certaines de ses consœurs féministes. Mais même si l’autrice de Cet exécrable corps a le sentiment d’avoir gouté à une forme de trahison dans son milieu militant, elle refuse de s’opposer à la cancel culture

Ça m’obsède de constater à quel point nous, les féministes, sommes exigeantes les unes envers les autres. Je ne suis pas la première à le dire et je ne serai sans doute pas la dernière. Comme pour répéter les patterns que nous apprend le patriarcat, on s’impose un code strict. Et si on le respecte, si on suit toutes ses règles à la lettre, il nous donne droit à l’étiquette dorée de «la bonne féministe».  

Mais est-ce que notre but, ce n’était pas justement d’être libres? De construire autre chose? 

Abonnez-vous!

Activez dès maintenant votre abonnement à Nouveau Projet pour lire le reste de ce texte. Du contenu original et de grande qualité, des privilèges exclusifs, et bien plus encore.

Voir les forfaits

Continuez sur ce sujet

  • Société

    L’ordre règne aussi à Memphis

    Pennsylvanie, 13 juillet 2024. Donald Trump, le poing levé et l’oreille en sang, se relève d’un bond après avoir échappé à une tentative d’assassinat. Accompagné de photos de presse archi marquantes, cet évènement a bouleversé les esprits et la campagne du moins momentanément, ainsi que le raconte Catherine Mavrikakis, dans cet extrait de «Sur les routes», paru aux éditions Héliotrope.

  • Société

    Pourquoi couvrir le monde quand on peut aller dans le Sud?

    Les grands organes de presse québécois investissent-ils trop d’argent et de temps dans la couverture de la campagne électorale aux États-Unis?

  • Société

    De l’obligation d’être sexy

    Lors des Jeux olympiques de Paris, des athlètes ont révélé alimenter un compte OnlyFans à coups de photos explicites. Que penser de ce mode de financement pour le sport amateur de (très) haut niveau?

  • Société

    Le «Bear» et nous

    Les trois saisons de la série contemporaine «The Bear» sont sorties entre 2022 et aujourd’hui, mais les intrigues amoureuses portées par les personnages principaux auraient très bien pu cadrer dans l’univers de «Mad Men». Les relations hétérosexuelles ont-elles seulement évolué depuis les années 1960?

Atelier 10 dans votre boite courriel
S'abonner à nos infolettres