Les secouristes de la Manche

Maïté Belmir
Photo: René Hourdry
Publié le :
Correspondances

Les secouristes de la Manche

Berck-sur-Mer, France

Les bénévoles de la Société nationale de sauvetage en mer sont depuis quelque temps appelé·e·s à secourir des embarcations d’exilé·e·s qui tentent de rejoindre l’Angleterre depuis la France. Maïté Belmir est allée sur les lieux.

C’est une belle matinée de printemps. Jean-Marc Lamblin, un homme dans la jeune cinquantaine à l’allure sportive et aux cheveux blonds, arrive dans une camionnette SNSM à la station de Berck-sur-Mer, où nous avons rendez-vous. Nous devions nous rencontrer deux jours plus tôt, mais il a reçu un appel du centre régional opérationnel de surveillance et de sauvegarde du Gris-Nez qui lui demandait d’intervenir en mer. Ce jour-là, il a passé cinq heures sur l’eau pour secourir plus de 30 personnes sans vestes de flottaison, dans une embarcation qualifiée de «précaire» par l’association.

Voilà le quotidien de Jean-Marc et de la vingtaine de sauveteur·trice·s bénévoles de cette station de la Côte d’Opale. Ce père de trois enfants, à la tête d’une petite agence de communication, ne compte pas ses heures. Bon nageur, il a toujours été impliqué dans des associations et a décidé de donner de son temps à la SNSM il y a une dizaine d’années. Aujourd’hui, il est le patron des embarcations et doit être présent pour qu’un bateau parte en mer. Quelle que soit l’heure, cela doit se faire en une vingtaine de minutes. Le téléphone est donc allumé 24/7.

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