Les voici, mes enfants
Les questions toutes simples appellent parfois des réponses d’une complexité insoupçonnée. Dans son tout premier livre, Christa Couture raconte la perte et ce qui peut encore exister dans son sillage.
C’est à travers le regard cinglant et l’humour grinçant de sa narratrice, Kwe, que l’auteure nous invite à assister à une leçon de maniement d’armes à feu haute en contrastes, quelque part entre la fiction et la réalité.
Traduction Natasha Kanapé Fontaine et Arianne Des Rochers
Les sauvagesses et les conservateurs. L’élégance de la carabine. Les poules pondeuses et le respect. La chasse chez les Cris. Le racisme de région et les Blancs de la ville. L’humiliation. Les testicules de camion.
Les propriétaires d’armes à feu détestent beaucoup de gens, selon une hiérarchie relativement précise: les Indiens, les végétariens, «le monde de la ville» et tous les partis politiques à part les conservateurs. Mon plan c’était de faire semblant que j’étais une infirmière d’ascendance italienne mais, à peine cinq minutes après le début du cours de sécurité dans le maniement des armes à feu, quand on faisait les présentations et qu’on disait chacun notre tour pourquoi on était là, j’ai dit de ma voix la plus intransigeante que j’étais là pour exercer mes droits issus des traités. Puis j’ai pris mon expression faites-moi-pas-chier tandis que les visages des autres élèves se sont légèrement tournés pour voir la sauvagesse parmi eux au cours de guns.
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