Quatre raisons de développer la ville sans construire
Et si la solution à la crise du logement passait par la reconversion d’immeubles vacants?
Pris en étau entre le Vieux-Montréal et le secteur de la Place des Arts, le quartier chinois de Montréal résiste de peine et de misère à la menace des bulldozers. Et c’est précisément le sujet du nouveau documentaire de la réalisatrice Karen Cho.
Présenté en salle depuis le 3 février, le film Big Fight in Little Chinatown de la Montréalaise sinodescendante Karen Cho s’intéresse au futur incertain des quartiers chinois d’Amérique du Nord. De New York à Vancouver en passant par Montréal, des citoyen·ne·s s’organisent pour assurer la pérennité des commerces et des édifices bâtis par leurs ancêtres. Mais devant l’ampleur des travaux de démolition déjà effectués, n’est-ce pas trop peu, trop tard?
Dans ce combat qui n’est pas sans rappeler le récit biblique de David contre Goliath, voici ce qui met des bâtons dans les roues à ceux et celles qui militent pour la préservation du quartier chinois de Montréal.
Le manque de relève chez les commerçant·e·s
Sis au coin des rues Côté et De La Gauchetière Ouest, juste en face du petit parc de cerisiers, l’imposant édifice paré de linteaux rouge et vert abrite la Maison Wing depuis 1897. C’est aujourd’hui les petits-fils du fondateur, âgés de 63 et 69 ans, qui sont à la tête de l’usine de nouilles et de biscuits chinois. Mais c’est probablement la dernière génération qui portera à bout de bras cette entreprise mythique.
«La prochaine génération n’est pas intéressée par l’idée de gérer ce genre d’entreprise. Ça me rend émotif d’envisager de vendre, mais il faut éventuellement accepter la fin», résume Garnett, le cadet des frères Lee, à la caméra de Karen Cho.
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