Daniel Kahneman et les pièges d’une rationalité à deux vitesses

David Robichaud
Photo: Roger Parkes / Alamy
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Portraits de disparu·e·s

Daniel Kahneman et les pièges d’une rationalité à deux vitesses

Un philosophe nous convie à mettre en application les découvertes de l’estimé psychologue israélo-américain, considéré comme l’un des principaux contributeurs à l’économie dite comportementale.

En octobre 2002, Daniel Kahneman a ébranlé les colonnes du temple en remportant le prix Nobel d’économie. Non seulement devenait-il le premier de sa discipline à recevoir cette prestigieuse reconnaissance, mais le prix récompensait de surcroit des travaux, menés en collaboration avec Amos Tversky (décédé trop jeune pour pouvoir être nobélisé), s’attaquant de façon radicale à une hypothèse centrale des théories économiques: que les agents économiques sont rationnels, agissant toujours de façon à maximiser la satisfaction de leurs besoins en fonction de leurs préférences. Selon les deux chercheurs, non seulement nos décisions sont-elles souvent irrationnelles, elles le sont en plus de manière prévisible. Nous faisons, d’une personne à l’autre et d’un contexte à l’autre, systématiquement les mêmes erreurs.

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