Dix nuances de prix
Pour boucler l’année, une sorte de compilation autour de la valeur que nous accordons aux choses, aux idées et aux êtres.
C’est la fin d’une décennie, mais on a l’impression que, de bien des manières, c’est aussi la fin d’un monde.
Après dix années de rendez-vous manqués et de déceptions en tous genres, la question qui se présente aujourd’hui à nous, avec plus d’urgence que jamais: comment agir, être et juste continuer à vivre, à l’aube d’une époque qui promet d’ébranler les fondements mêmes de notre civilisation?
L’espoir, ce n’est pas la même chose que l’expectative. Ce n’est pas de l’optimisme, ou un plan. Ce n’est pas de savoir ce qui va arriver. Mais c’est une attitude qui permet de continuer à mettre un pied devant l’autre, vers l’inconnu.
Je marche sur l’ancien chemin forestier qui traverse ma terre, me penchant de temps à autre pour cueillir des fraises.
On est à la mi-juillet, ce devrait plutôt être le temps des framboises, mais la nature est en retard, cet été. Au printemps, par un effet domino, une chaleur record dans -l’Arctique nous a donné des températures très froides, dans le nord-est de -l’Amérique.
Il est tôt et le soleil perce la forêt encore brumeuse de rayons horizontaux, théâtraux. Plus tard aujourd’hui, il assèchera l’humus des sous-bois, le lit des ruisseaux et l’herbe des clairières, et en ville il créera une autre journée de smog et de canicule étouffante.
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L’effondrement arrive, a même possiblement déjà commencé. Plutôt que de nier le désastre, il est temps de préparer la suite en y consacrant tout ce qui nous reste de capacité à rêver.
Alors que les frontières se referment et que grandissent la peur de l’autre et le désir de nous retrouver «entre nous», quel espoir y a-t-il pour l’entraide dont nous avons si cruellement besoin, en ce moment critique?