Sur le fait de donner ce qu’on ne peut garder
Réflexions sur le passage de témoin et la survie de «Nouveau Projet» dans un monde en bouleversement. À travers la fumée des incendies, un quitte ou double sur notre avenir collectif.
Pour boucler l’année, une sorte de compilation autour de la valeur que nous accordons aux choses, aux idées et aux êtres.
Le mot prix a hérité du latin pretium une dualité sémantique: il peut référer à la valeur marchande de quelque chose (son cout), mais aussi à sa valeur morale (son mérite).
Cette double signification était déjà là au tout début du français littéraire, autour de l’an 1000. La chanson des Saxons, par exemple, utilise le mot pour parler du cout des châtaignes, tandis que La chanson de Roland l’emploie au sens de mérite, comme celui dont font preuve les chevaliers qui trucident les gredins.
Cette dualité est encore bien présente de nos jours, alors qu’on parle aussi bien du prix de l’essence que des Prix littéraires du Gouverneur général, remis aux œuvres jugées méritantes.
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Depuis les années 1960, le Québec a vu des progrès spectaculaires se réaliser. Mais cette période majeure de notre histoire est bel et bien terminée. Une nouvelle ère s’ouvre devant nous, plus trouble et difficile, au cours de laquelle, plus que jamais, nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes.
L’effondrement arrive, a même possiblement déjà commencé. Plutôt que de nier le désastre, il est temps de préparer la suite en y consacrant tout ce qui nous reste de capacité à rêver.
Alors que les frontières se referment et que grandissent la peur de l’autre et le désir de nous retrouver «entre nous», quel espoir y a-t-il pour l’entraide dont nous avons si cruellement besoin, en ce moment critique?