Sur la possibilité de vivre dans les ruines du capitalisme
L’effondrement arrive, a même possiblement déjà commencé. Plutôt que de nier le désastre, il est temps de préparer la suite en y consacrant tout ce qui nous reste de capacité à rêver.
Pour boucler l’année, une sorte de compilation autour de la valeur que nous accordons aux choses, aux idées et aux êtres.
Le mot prix a hérité du latin pretium une dualité sémantique: il peut référer à la valeur marchande de quelque chose (son cout), mais aussi à sa valeur morale (son mérite).
Cette double signification était déjà là au tout début du français littéraire, autour de l’an 1000. La chanson des Saxons, par exemple, utilise le mot pour parler du cout des châtaignes, tandis que La chanson de Roland l’emploie au sens de mérite, comme celui dont font preuve les chevaliers qui trucident les gredins.
Cette dualité est encore bien présente de nos jours, alors qu’on parle aussi bien du prix de l’essence que des Prix littéraires du Gouverneur général, remis aux œuvres jugées méritantes.
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Voir les forfaitsDéjà membre? Ouvrir une session.L’effondrement arrive, a même possiblement déjà commencé. Plutôt que de nier le désastre, il est temps de préparer la suite en y consacrant tout ce qui nous reste de capacité à rêver.
Alors que les frontières se referment et que grandissent la peur de l’autre et le désir de nous retrouver «entre nous», quel espoir y a-t-il pour l’entraide dont nous avons si cruellement besoin, en ce moment critique?
Comment notre époque peut-elle en même temps sembler aussi spectaculairement catastrophique et profondément ennuyante, par bouts?