Comment concilier les deux crises qui nous accablent présentement, soit celles des médias et du climat? Notre chroniqueur a pris le pouls d’un domaine en pleine expansion dans les salles de nouvelles: le journalisme environnemental.
Je ne suis vraiment pas le premier à l’écrire: de Sept-Îles à Maui, les derniers mois dans l’hémisphère Nord nous font craindre le pire pour les étés à venir. Aux nouvelles, les images d’évacuation de touristes sur les iles grecques ou du ciel apocalyptique de New York deviennent dangereusement banales. Plus près de chez nous, les tempêtes éclair et les crues subites sont tellement nombreuses que les alertes météo sur nos téléphones ne surprennent plus.
Devant les catastrophes récurrentes, je constate ma propre désensibilisation, et j’en viens même à me dire que les reportages sur les feux sont devenus le bruit de fond de l’anthropocène, à la manière des manchettes sur les fusillades de masse aux États-Unis.
Pour y voir clair, et surtout pour concilier espoir et lucidité, le journalisme climatique pourrait être l’une des solutions au pessimisme nombriliste qui peut nous pousser à croire que la bataille est déjà perdue.
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