Sur le fait de donner ce qu’on ne peut garder
Réflexions sur le passage de témoin et la survie de «Nouveau Projet» dans un monde en bouleversement. À travers la fumée des incendies, un quitte ou double sur notre avenir collectif.
La vie, ses boucles. Ou comment nous pourrions mieux soutenir le monde que nous avons déjà, plutôt que d’essayer en vain d’en construire un tout neuf.
Notre vie consiste en l’apprentissage du fait qu’autour de chaque cercle, un autre cercle peut être tracé; qu’il n’y a pas de fin dans la nature, mais que chaque fin est un commencement; qu’une nouvelle aube se lève chaque jour, et que sous chaque profondeur s’ouvre une profondeur encore plus grande.
«Quand je bouge mes pieds, les choses vont bien», déclarait plus tôt cette semaine Jonathan Drouin. L’ailier gauche du Canadien faisait référence à son travail sur la patinoire, mais je me dis que ce qui vaut pour la Ligue nationale de hockey vaut aussi pour les périodes de confinement, alors j’utilise le chien comme alibi pour sortir de la maison malgré le couvre-feu et nous allons bouger dans les rues désertes d’un autre hiver trop doux.
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Depuis les années 1960, le Québec a vu des progrès spectaculaires se réaliser. Mais cette période majeure de notre histoire est bel et bien terminée. Une nouvelle ère s’ouvre devant nous, plus trouble et difficile, au cours de laquelle, plus que jamais, nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes.
Pour boucler l’année, une sorte de compilation autour de la valeur que nous accordons aux choses, aux idées et aux êtres.
L’effondrement arrive, a même possiblement déjà commencé. Plutôt que de nier le désastre, il est temps de préparer la suite en y consacrant tout ce qui nous reste de capacité à rêver.