Contenu commandité

L’agriculture biologique de proximité

Myriam Baril Tessier
Publié le :
Présenté par
CAPÉ (Coopérative de l'Agriculture de Proximité Écologique)

L’agriculture biologique de proximité

Quand l’environnement, la santé et l’économie locale ne font qu’un.

La Coopérative pour l’agriculture de proximité écologique (CAPÉ) est l’un des plus grands réseaux de fermes biologiques au monde. Son objectif: soutenir la vitalité des petites entreprises agricoles diversifié·e·s et des communautés en région, socles d’un profond changement social. 

Entrevue avec Émilie Viau-Drouin, fermière de famille et présidente de la CAPÉ.

Quelle est la mission de la CAPÉ ?

La CAPÉ est née, il y a dix ans, du désir d’un groupe de petit·e·s producteur·trice·s agricoles de s’organiser afin de veiller à leurs intérêts. Par «petit·e·s producteur·trice·s», nous désignons les personnes qui ont des fermes de petite taille et qui vendent leurs produits principalement en circuits courts. Cette approche, qui invite les consommateur·trice·s à se procurer des denrées produites localement, est l’une de nos valeurs fondamentales. Nous avons aussi à cœur de promouvoir une agriculture de saison qui respecte et met de l’avant ce que le territoire québécois peut offrir comme alimentation toute l’année. 

La CAPÉ a également une mission d’éducation à l’agriculture biologique et de proximité. Elle en fait la promotion auprès du grand public via le matériel éducatif qu’elle propose sur ses plateformes et réseaux sociaux. Les producteur·trice·s se servent également de ce matériel sur leurs lieux de mise en marché, notamment lors des livraisons de paniers bios. D’ailleurs, le Réseau des fermier·ière·s de famille, qui est à l’origine de l’agriculture soutenue par la communauté (ASC), a rejoint la CAPÉ il y a deux ans. En mettant en commun nos forces, nous bénéficions de leurs 25 ans d’expertise, ce qui nous permet aujourd’hui de nourrir plus de 28 000 familles grâce à 140 fermes certifiées bios ou en passe de le devenir.

  • Émilie Viau-Drouin, fermière de famille et présidente de la CAPÉ.
    Myriam Baril Tessier

Nous avons conscience de notre impact positif auprès des familles.

Qu’est-ce qui sous-tend le principe de l’achat local?

On entend beaucoup parler des avantages économiques reliés à l’achat local, mais son effet le plus éclatant, c’est le soutien de la communauté, et ce, toute l’année. L’achat local fait vivre un village, il fait se rencontrer, peu à peu, des gens de partout en région: c’est le socle du développement d’un terroir et d’un sentiment d’appartenance régional. Par exemple, au cours des cinq dernières années, on a vu se développer une véritable adhésion aux microbrasseries québécoises. Nous souhaitons que cet enthousiasme se propage à l’ensemble de notre production locale et que cet engouement prenne vie dans un grand réseau de marchés publics régionaux, soutenu par l’État. Les lieux qui permettent l’achat local donnent l’opportunité aux consommateur·trice·s de rencontrer les producteur·trice·s et de mieux comprendre nos métiers, mais ils suscitent aussi la fierté d’appartenir à une communauté, et de la soutenir.

Vous venez de publier un manifeste au mois de mars. Quels sont ses objectifs?

Il s’agit d’un acte politique qui porte un message très clair: l’agriculture écologique de proximité est l’une des actions les plus concrètes pour lutter contre les maux de notre société, comme les changements climatiques, la perte de la biodiversité et le manque de littératie alimentaire. Après plus de 25 ans à livrer des paniers bios avec amour et passion, nous avons conscience de notre impact positif auprès des familles, et nous sommes heureux·euses de voir que les enfants de la première génération de consommateur·trice·s poursuivent leur engagement auprès des petit·e·s producteur·trice·s. Le développement de l’agriculture de proximité a aussi un impact majeur sur le respect de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques, car ce type d’agriculture met en oeuvre des pratiques durables. La résilience que crée le réseau de la CAPÉ nous permet de mieux faire face aux nouveaux défis environnementaux, sociaux et économiques qui sont appelés à se multiplier au cours des prochaines années. 

Ce manifeste est un message lumineux et plein d’espoir, que nous déposons dans l’espace public. Nous aimerions que les gens se disent: acheter local, acheter des paniers de légumes bios, c’est ça mon engagement pour la société de demain. Nous souhaitons que ces consommateur·trice·s aient envie d’être les acteur·trice·s d’un changement social nécessaire, aux côtés des producteur·trice·s agricoles. Enfin, le manifeste soulève la question de l’impact de la consommation de produits bios sur la santé globale; notre alimentation a tout à gagner à tenir compte de la saisonnalité et de la nordicité de notre territoire. Il affirme le rôle de l’agriculture biodiversifiée dans la création d’assiettes, de relations, et d’emplois nourriciers porteurs de sens.

cape.coop


La CAPÉ est une coopérative agricole fondée par des producteurs agricoles qui a pour but de mettre de l'avant l'agriculture biologique et écologique opérée en circuits courts. C'est un regroupement de plusieurs intervenants du milieu, qui travaillent de concert pour améliorer le sort des producteurs agricoles de ce secteur et promouvoir ce type d'agriculture auprès des différentes parties prenantes. Grâce à des initiatives de mises en marché collectives, d'achat collectif d'intrants ainsi que de rencontres et de formations, la CAPÉ facilite la vie de ses membres et leur permet de développer leurs capacités personnelles, leur ferme et leur communauté.


Ce contenu, réalisé par le Studio A10 dans le respect de ses lignes directrices, a été commandité par la CAPÉ.

Pour consulter les autres articles collaboratifs: atelier10.ca/nouveauprojet/type/partenaire

Continuez sur ce sujet

  • Réaménagée en partie, la rue Turgeon de Sainte-Thérèse, dans les Laurentides, est un exemple inspirant.
    Contenu commandité

    Cinq mythes à défaire sur la vitalité des rues commerciales

    Le Centre d’écologie urbaine vient de faire paraitre «Pour des artères commerciales plus résilientes» et sobres en carbone, une publication destinée aux municipalités et aux regroupements de commerçant·e·s de partout au Québec.

  • Contenu commandité

    Explorer la poésie avec Camille Readman Prud’homme

    À l’occasion de sa 34e édition, le Marathon d’écriture intercollégial s’associe à quelques-un·e·s des auteur·trice·s les plus intéressant·e·s de la scène littéraire du Québec nouveau. Parmi eux et elles, l’autrice de «Quand je ne dis rien je pense encore», recueil vendu à plus de 15 000 exemplaires.

  • Contenu commandité

    Comment redynamiser le Quartier latin?

    L’UQAM fait partie intégrante du paysage et de la vie du Quartier latin, un secteur emblématique de Montréal qui fait face à des défis de taille. Soucieuse de la vitalité de son environnement, l’Université s’emploie à améliorer la qualité de l’expérience des gens qui le fréquentent.

  • Pointe-à-la-Renommée
    Contenu commandité

    Petit guide de l’automne gaspésien

    Entre mer et montagne, devant l’immensité, chaque petit moment passé en Gaspésie relève du spectaculaire. Voici trois raisons de s’y rendre, si vous ne l’avez pas déjà fait cet été.

Atelier 10 dans votre boite courriel
S'abonner à nos infolettres