Contenu commandité

L’art interactif, même à distance

Photo: Foxdog Studios
Publié le :
Présenté par
Mois Multi

L’art interactif, même à distance

Ce n’est pas la distanciation sociale qui empêchera les rencontres artistiques d’émailler le mois de février. Comment? Grâce à l’ingéniosité des producteurs du festival du Mois Multi, qui ont concocté une programmation virtuelle permettant aux artistes d’interagir avec le public.

Comment raviver nos esprits en plein cœur de l’hiver? En participant par exemple à Robot Chef, un spectacle interactif et humoristique de 45 minutes présenté à trois reprises lors du festival du Mois Multi, qui se déroule du 4 au 14 février. Cette performance ludique de Foxdog Studios met en scène Lloyd Henning et Peter Sutton, deux consultants en technologie de l’information qui se sont convertis en humoristes après s’être lassés de leur profession. Munis d’un attirail technologique qu’ils ont eux-mêmes inventé, les animateurs anglais proposent aux spectateurs de 12 ans et plus de cuisiner un repas à distance en contrôlant un robot depuis leur téléphone intelligent, confortablement installés derrière leur écran d’ordinateur.

«C’est très absurde, drôle et léger, commente Emile Beauchemin, commissaire du volet performance du festival. On participe directement à la prestation. C’est assez inédit, et ça crée une belle synergie», continue celui qui, depuis un an, consomme des contenus numériques sans relâche à la recherche de perles.

Tout comme cette performance haute en couleur, la programmation majoritairement virtuelle de ce festival international d’arts multidisciplinaires et électroniques vise à encourager l’interaction entre artistes et spectateurs malgré la distance. «Nous tentons de conserver l’idée du rendez-vous. Ça donne le sentiment de partager une expérience avec d’autres, précise le commissaire. Nous souhaitons amener de la vie, même si c’est en ligne.»

En plus de Robot Chef, le volet performance dont il s’occupe propose sept prestations s’adressant à un public adulte: un court métrage de danse, une performance multidisciplinaire, un projet de réalité virtuelle, un laboratoire numérique, un jeu vidéo performatif et un concert électroacoustique en direct.

Par ailleurs, l’organisateur du festival, les Productions Recto-Verso, a invité le magazine À l’est de vos empires à couvrir l’évènement de façon performative. La publication culturelle multiplateforme commentera et analysera les prestations. «Ça ajoute une dimension supplémentaire», note Emile Beauchemin.


Approfondir l’expérience virtuelle des enfants

Si les adultes sont parfois mieux outillés pour modérer leurs ardeurs face aux attraits du numérique, les jeunes, eux, y sont très vulnérables. «L’absence de vivant dans la vie des enfants et la présence très forte des écrans dans leur quotidien me choquent», admet la commissaire du volet jeune public, Laurence P. Lafaille, qui s’est néanmoins retrouvée devant l’obligation de penser sa programmation en veillant au respect des règles sanitaires.

«De toute façon, poursuit-elle, les jeunes n’ont plus accès physiquement à quelque forme d’art que ce soit en raison de la pandémie. Alors autant leur donner accès à la parole des artistes. S’ils vont passer du temps sur l’internet de toute manière, il vaut mieux leur suggérer des expériences artistiques, sensorielles et signifiantes.»

Elle propose donc six performances conçues pour éveiller les sens. Le balado de fiction expérimentale Chansons pour le musée, par exemple, offrira une double expérience: l’écoute d’un récit palpitant et touchant, et l’envie irrésistible de danser au rythme d’une mélodie entrainante. 

Ce croisement entre la pièce de théâtre, l’album-concept, la musique électropop et le bruitage raconte l’histoire de Karine. Durant une période difficile, celle-ci consulte son «psychelette», qui lui prescrit de trouver le chemin de la guérison en chantant pour des œuvres d’art.

«C’est un projet loufoque et excentrique, mais très profond, qui nous parle de la séparation, des bouleversements que l’on vit lorsque notre écosystème familial implose, et des bienfaits de l’art pour soigner nos âmes», explique la commissaire.

Réalisé par Navet Confit et interprété par Karine Sauvé et Nicolas Letarte, le balado de 55 minutes, divisé en trois épisodes, sera mis en ligne à partir du 11 février.

La programmation du volet jeune public comprend également un bal costumé virtuel, une sélection de courts métrages et de vidéos expérimentales, une promenade sonore dans la ville de Québec, en plus de la performance Robot Chef et d’un laboratoire numérique organisés en collaboration avec Emile Beauchemin.

«Le dénominateur commun de tous ces projets, c’est la joie, la couleur, la folie et la fête, souligne Laurence P. Lafaille. J’ai voulu trouver une manière de rompre l’ordinaire en recourant à des outils devenus communs dans notre quotidien confiné, pour en faire jaillir une vision artistique.»

  • Photo: David Mendoza Hélaine

Une clôture tout en musique

La trame participative du festival se déploie jusqu’à l’évènement de clôture: la prestation en direct du concert électroacoustique VENISE 2 par Théâtre Rude Ingénierie, une compagnie de production multidisciplinaire de Québec.

Lors de cette soirée animée par les artistes, les spectateurs seront invités à interagir avec les animateurs ainsi que les autres membres de l’auditoire. «Ce sera une grande fête qui, nous l’espérons, constituera un moment très fort du Mois Multi», déclare Emile Beauchemin.

Les jeunes aussi auront droit à une performance festive. La veille de la clôture du festival, petits et grands pourront danser aux rythmes électroniques de DJ Sixtopaz lors du bal costumé ZOOMÉ DÉCALÉ—en hommage au coupé-décalé, un style musical ivoirien—, qui sera aussi diffusé par le Festival BIG BANG d’Ottawa. Pour Laurence P. Lafaille, «c’est une invitation à délirer en chœur devant sa caméra, chacun chez soi, mais tout le monde ensemble». 

«Nous évitons à tout prix de limiter le rôle du spectateur à celui d’observateur. Si nous devons proposer une programmation pour des écrans, nous voulons que les performances permettent et suscitent la participation du public», conclut Emile Beauchemin.

La programmation du festival promet de favoriser de vraies rencontres entre artistes et spectateurs. Et de remplir nos maisons de chaleur, de lumière et d’animation.


Présenté en février de chaque année, le Mois Multi est un événement produit et organisé par les Productions Recto-Verso. Le programme du festival regroupe des œuvres novatrices dans le domaine des arts multidisciplinaires et électroniques. Le Mois Multi se veut l’expression des mutations conceptuelles et technologiques qui agitent autant les pratiques que les formes inattendues de «l’art multi ». La présentation de spectacles interactifs, d’installations, d’environnements immersifs et d’œuvres qui fusionnent des langages, des matériaux, des techniques, des formes et des procédés artistiques de toute nature fait sa singularité.


Ce contenu, réalisé par le Studio A10 dans le respect de ses lignes directrices, a été commandité par le Mois Multi.

Pour consulter les autres articles collaboratifs: atelier10.ca/nouveauprojet/type/partenaire

Continuez sur ce sujet

  • «Une jeunesse française», de Jérémie Battaglia
    Contenu commandité

    Explorer la France sans prendre l’avion

    Le Festival de films CINEMANIA revient à Montréal du 6 au 17 novembre prochain, pour une 30e année. Une édition anniversaire visant à célébrer les productions de l’Hexagone, certes, mais aussi celles des réalisateur·trice·s de partout dans le monde qui font le choix de tourner en français.

  • Réaménagée en partie, la rue Turgeon de Sainte-Thérèse, dans les Laurentides, est un exemple inspirant.
    Contenu commandité

    Cinq mythes à défaire sur la vitalité des rues commerciales

    Le Centre d’écologie urbaine vient de faire paraitre «Pour des artères commerciales plus résilientes» et sobres en carbone, une publication destinée aux municipalités et aux regroupements de commerçant·e·s de partout au Québec.

  • Contenu commandité

    Explorer la poésie avec Camille Readman Prud’homme

    À l’occasion de sa 34e édition, le Marathon d’écriture intercollégial s’associe à quelques-un·e·s des auteur·trice·s les plus intéressant·e·s de la scène littéraire du Québec nouveau. Parmi eux et elles, l’autrice de «Quand je ne dis rien je pense encore», recueil vendu à plus de 15 000 exemplaires.

  • Contenu commandité

    Comment redynamiser le Quartier latin?

    L’UQAM fait partie intégrante du paysage et de la vie du Quartier latin, un secteur emblématique de Montréal qui fait face à des défis de taille. Soucieuse de la vitalité de son environnement, l’Université s’emploie à améliorer la qualité de l’expérience des gens qui le fréquentent.

Atelier 10 dans votre boite courriel
S'abonner à nos infolettres