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La réinvention d’Art Souterrain

Photo: Thierry Dubois
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Art Souterrain

La réinvention d’Art Souterrain

Il y a de ces endroits où l’art s’invite rarement. C’est le cas des souterrains, ces voies de passage où l’on évite de s’arrêter au sortir du métro. Ce sera différent au printemps 2021, quand les créations de 33 artistes et interprètes viendront magnifier les entrailles de béton de quatre lieux montréalais.

Provoquer des rencontres entre le public et l’art en retirant les œuvres de leur cadre conventionnel: voilà ce que propose Art Souterrain. Pour sa 13e édition, dont le volet numérique se déroulera du 20 février au 20 avril prochain et le volet urbain, du 10 au 20 avril, le festival met en scène une suite de réflexions sur le thème de la chronométrie—une muse on ne peut plus à propos, notre rapport au temps n’ayant jamais été aussi fuyant que depuis l’arrivée d’une certaine pandémie.

Parmi les artistes participant·e·s, Nic Wilson a mis sur pied une performance de plusieurs heures inspirée des fleurs que l’on effeuille pour mesurer l’affection d’un être aimé. Ponctuée de «je t’aime un peu, beaucoup, à la folie», sa création nous parle du temps qui devient précieux, même luxueux, parce qu’on le prend.

Jeremy Saya, quant à lui, présente par son inaction calculée une méditation sur le temps perdu, le temps gagné, l’attente, le temps venu.

Les œuvres s’adaptent aux lieux et les lieux aux œuvres dans ce parcours où le temps prend corps. Le temps qui rythme nos obligations et nos communications, qui quantifie notre productivité et nos loisirs, qui donne la mesure aux structures les plus élémentaires de la vie moderne, qui s’emballe ou qui s’enlise sans pour autant modifier sa course. Le temps qui se consomme, et le temps qui se dérobe quand le quotidien est suspendu pour une durée indéterminée. 

C’est donc la mesure du temps et ses corolaires qui préoccupent les artistes, majoritairement québécois·e·s, qui, sous le regard bienveillant des commissaires Nathalie Bachand, du Canada, et Dulce Pinzon, du Mexique, présenteront leurs œuvres au Palais des congrès de Montréal, au Centre du commerce mondial de Montréal, à la Place Victoria et dans l’édifice Jacques-Parizeau.


  • Photo: Thierry Dubois

La performance à l’honneur 

Pour les organisateur·trice·s du festival, les consignes de santé publique offraient l’occasion d’atteindre un double objectif: rendre l’art contemporain encore plus accessible au public en élargissant la portée numérique des œuvres présentées et soutenir les artistes de performance, durement éprouvé·e·s par les circonstances des derniers mois, en leur accordant une place de choix.

Ce double objectif se manifeste très concrètement dans la programmation, dont le tiers est consacré aux créations performatives—une grande première dans l’histoire du festival.

Plusieurs performances seront diffusées en direct sur les diverses plateformes numériques du festival, tandis que celles des danseur·euse·s feront l’objet de portraits vidéos d’abord filmés puis publiés sur les réseaux sociaux. Les artistes livreront les secrets de leurs procédés de création dans des audioguides offerts en ligne et lors de tables rondes numériques.

En ligne ou sous la ville, Art Souterrain nous convie à marquer un temps d’arrêt à la faveur d’expériences artistiques variées et surprenantes où l’usuel et l’insolite se confondent.


Créé en 2009, Art Souterrain est un organisme culturel qui œuvre à Montréal. La mission de l’organisme est de rendre l’art contemporain accessible au grand public. Dans une optique de démythification des œuvres et démarches artistiques, l’organisme met en place plusieurs projets annuels qui cherchent à éduquer le regard et à créer du lien entre l’œuvre et son public. Pour parvenir à ses fins, Art Souterrain s’appuie sur un modèle fort qui consiste à sortir l’art des lieux d’expositions traditionnels pour l’amener à la rencontre des individus. En investissant des lieux non conventionnels, l’organisme souhaite surprendre tout un chacun dans son quotidien et ainsi provoquer une interaction d’un nouveau genre. Notre mot d’ordre: l’art partout, l’art pour tous!


Ce contenu, réalisé par le Studio A10 dans le respect de ses lignes directrices, a été commandité par Art Souterrain.

Pour consulter les autres articles collaboratifs: atelier10.ca/nouveauprojet/type/partenaire

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