Le meilleur des arts vivants en 2024
Photo: Maxim Paré-Fortin
- Publié dans : Nouveau Projet 28
Le meilleur des arts vivants en 2024
Quatre scénographies dignes du Musée d’art contemporain
Selon Christian Saint-Pierre, critique de théâtre
Homicide, Marilène Bastien
(Théâtre Prospero)
Un miroir aux alouettes, un fascinant et néanmoins funeste dispositif qui multiplie ingénieusement les reflets trompeurs.
- Photo: Camille Gladu-Drouin
Membrane, Cédric Delorme-Bouchard
(Théâtre Prospero)
Un espace futuriste, luisant et rutilant, souvent glacial, où la lumière altère allègrement les perceptions.
- Photo: Maxim Paré-Fortin
Cette colline n’est jamais vraiment silencieuse, Odile Gamache
(La Chapelle)
Un plateau recouvert de cinq tonnes de roches pour garder les interprètes et le public sur la corde raide.
- Photo: Maxim Paré-Fortin
Affaires intérieures, Geneviève Lizotte
(Espace Go)
Une fenêtre sur un monde inconnu, un univers à la fois terrestre et marin, spatial et utérin, dont le pouvoir d’attraction est inouï.
- Photo: Yanick Macdonald
Trois textes qui ont révélé leur auteur·trice à Québec
Selon Émilie Rioux, journaliste culturelle indépendante
Merci d’être venus, Gabriel Morin
(Théâtre Périscope)
En parfait équilibre entre le numéro d’humour et le monologue dramatique, Gabriel Morin traite du suicide d’un proche d’une manière originale et frontale. Un ton rafraichissant qui confère au texte une résonance intemporelle.
- Photo: Hugo B. Lefort
Heimat/Revenir, Marie-Lee Picknell
(La Bordée)
Dans ce tout premier texte riche en rebondissements, Marie-Lee Picknell maitrise l’art de la chute, tout comme la confection de ses personnages, capables de tisser des liens véritables à travers une courtepointe de petits mensonges.
- Photo: Vincent Champoux
Jusqu’à brûler les boiseries, Silviu Vincent Legault
(Premier Acte)
Sous les rythmes endiablés de la musique typique des clubs LGBTQ+ se cache une histoire de violence conjugale racontée sans gants blancs. Cette première pièce de l’auteur et comédien tire une poésie à la fois sombre et sincère d’un sujet épineux.
- Photo: Vincent Champoux
Trois humoristes à suivre sur TikTok
Selon Pier-Luc Ouellet, chroniqueur et auteur humoristique
Zac Bulle
(@zacbulle)
Zac fait un humour complètement web avec son mélange éclaté de références mémétiques et d’absurdité (et de mayonnaise). Zac Bulle mérite tous vos likes.
Alexandre Forest
(@assendeforest)
Alexandre Forest est un humoriste, mais sur son compte TikTok, il nous donne surtout des conseils de patenteux. Imaginez si votre oncle ébéniste était tatoué et, surtout, s’il était super drôle.
Lauriane Lalonde
(@rianelalonde)
Beaucoup d’humoristes partagent leurs observations; difficile de se démarquer. Mais Lauriane Lalonde réussit à le faire grâce à son charisme à toute épreuve et à sa personnalité attachante.
Trois spectacles qui nous ont fait courir dans une librairie
Selon Christian Saint-Pierre, critique de théâtre
La traversée du siècle
(en tournée)
En empruntant aux romans comme aux pièces de théâtre, Alice Ronfard a orchestré un spectacle-fleuve, une irrésistible plongée dans le vaste monde de Michel Tremblay.
Whitehorse
(Duceppe)
Mise en scène par Simon Lacroix, la transposition sur les planches du premier tome de la bande dessinée de Samuel Cantin était à ce point désopilante qu’on ne pourra s’empêcher de lire la suite.
Le ciel est une belle ordure
(Théâtre de Quat’Sous)
À partir des romans de Catherine Mavrikakis, Pierre Yves Lemieux et Luce Pelletier ont donné naissance à un chœur de femmes dont la colère galvanisait.
Trois choses que je n’avais jamais vues au théâtre
Selon Marc-Antoine Sinibaldi, acteur et responsable de la Boutique Atelier 10
Deux récits racontés en simultané
Dans la très touchante pièce Sur tes traces de Dany Boudreault et Gurshad Shaheman, les spectateur·trice·s pouvaient basculer d’un interprète à l’autre à l’aide du casque d’écoute qui leur était fourni à l’entrée. Un dispositif innovant que nous pourrons redécouvrir au Théâtre Prospero en février prochain.
Un spectacle sans acteur·trice
C’est le pari surprenant, mais fort réussi de la scénographe Odile Gamache dans Le magasin. Sur scène, des présentoirs, des rideaux et autres articles s’animaient pour former une danse hypnotique.
Un interprète insulté par le public
À la toute fin de la pièce Catarina et la beauté de tuer des fascistes de Tiago Rodrigues, un personnage livre au public un discours fasciste. Les réactions, ce soir-là au Théâtre Duceppe, m’ont déconcerté: plusieurs spectacteur·trice·s ont hué, quitté la salle et en appellaient même au meurtre.