Contenu commandité

Les arts et les sciences: pour se comprendre et comprendre le monde

Œuvre: François-Joseph Lapointe, «Je touche, donc je suis»
Publié le :
Présenté par
ACFAS

Les arts et les sciences: pour se comprendre et comprendre le monde

Souvent qualifiés d’approches diamétralement opposées, le processus artistique et la méthode scientifique contribuent pourtant tous deux à saisir le monde dans sa complexité, son tragique et son enchantement.

C’est peut-être parce qu’on tend à associer les sciences à l’univers contrôlé du laboratoire. Et les arts, au chaos de l’atelier. Alors que partout autour de nous, ils se rencontrent et se complètent à travers nos idées et nos gestes. 

«La science, c’est d’abord une approche très méthodique et hautement collective qui produit des savoirs sur tout ce qui nous entoure, de la matière aux idées, des atomes aux émotions», explique Johanne Lebel, rédactrice en chef du Magazine de l’Acfas. Partant de ce fait, elle propose d’élargir la définition de la culture scientifique à l’ensemble des savoirs informés par la recherche: ceux des sciences sociales et humaines—comme ceux produits par les sciences de laboratoire 

La culture scientifique traverse la démarche des artistes et des écrivain·e·s qui utilisent les connaissances sur le réel les plus à jour. Ces personnes travaillent, par exemple, à partir de savoirs validés, pour ensuite transformer cette matière selon leurs intentions. Le théâtre documentaire et le roman réaliste ou d’autofiction jouent sur la ligne poreuse entre le réel et la fiction. Ils sont dans le vraisemblable.

«Alors que les scientifiques s’appliquent à contrôler au mieux leurs biais et à se valider mutuellement, les artistes se permettent d’explorer l’univers fluctuant de nos états intérieurs et des rapports de pouvoir, dans leurs dimensions émotives, cognitives et sensitives», poursuit Johanne Lebel. De fait, le roman permet des expériences de pensée très puissantes. Par exemple, Dune, l’oeuvre de science-fiction, explore les pouvoirs religieux et politique tout comme la dynamique des écosystèmes. 

«La culture scientifique faite des savoirs de recherche et de l’immense fonds de connaissances cumulé par l’humanité est un formidable patrimoine à partager», conclut-elle.

Faire avancer les savoirs, cela habite l’Acfas depuis 100 ans. En 2023, l’Association célèbre son centenaire, mais surtout les chercheur·euse·s et une façon plurielle de penser le monde.


L’Acfas est un organisme à but non lucratif contribuant à l’avancement des sciences au Québec, dans la francophonie canadienne et sur la scène francophone internationale. Depuis mai 2019, l'Association se dénomme tout simplement AcfasFondée en 1923 sous le nom d’Association canadienne-française pour l’avancement des sciences, l’organisme a été renommé Association francophone pour le savoir entre 2001 et mai 2019.


Texte commandé par l’Acfas et réalisé par le Studio A10 dans le respect de ses lignes directrices.

Pour consulter les autres articles collaboratifs: atelier10.ca/nouveauprojet/type/partenaire


La culture scientifique ou la culture tout court: quand les arts pigent dans les sciences


Jean-Philippe Baril Guérard et la fiction documentée

Dans Vous êtes animal, présentée à l’hiver 2023 au Théâtre de Quat’Sous à Montréal, Jean-Philippe Baril Guérard imagine une année 2022 marquée par le scandale entourant la parution de L’origine des espèces de Charles Darwin. La pièce explore les limites de la vulgarisation scientifique lorsqu’elle est prisonnière du cirque médiatique.


Entre la fiction et la réalité 

«C’est important pour moi de ne pas prétendre que je représente la réalité. Je cherche à faire de la fiction documentée, pas du documentaire, indique l’auteur. C’est une pièce sur le faux, et je veux forcer les spectateurs à exercer leur esprit critique, à se demander ce qu’ils savent être faux, ou s’ils sont en train de se faire berner.»


Madame Cosinus et le rideau scientifique

Julie Dirwimmer, alias Madame Cosinus, se décrit comme une humoriste et une slameuse scientifique. Son humour et ses textes s’inspirent de la recherche et des grands concepts scientifiques. 


Entre la science et l’émotion

«Je ne suis pas capable de parler d’érotisme sans y mettre des mathématiques, ou de ma fausse couche sans parler de la disparition des espèces, admet l’humoriste. J’aime beaucoup amener mes problèmes personnels dans un voyage scientifique. Par exemple, quand je me sens anonyme, j’ai envie de parler à un atome parce que je sais qu’il se sent comme moi. Bref, j’utilise la science comme un rideau de pudeur pour parler d’émotions sans les confronter directement.»

Continuez sur ce sujet

Atelier 10 dans votre boite courriel
S'abonner à nos infolettres