Un silencieux massacre de sigles
Quel danger y a-t-il à supprimer les réseaux intermédiaires?
L’expansion de nos banlieues est-elle inexorable?
Trois questions à Christian Savard, directeur général de l’organisme Vivre en Ville.
Propos recueillis par Maud Brougère
Depuis 1970, le Québec a cédé près de 1000 km2 de terres agricoles à la ville. Cette croissance démesurée de nos espaces urbains a des conséquences écologiques et financières désastreuses.
Derrière ces statistiques se cache un fléau multiforme qui concerne à la fois la préservation des ressources naturelles, les dépenses municipales et provinciales, la mobilité et la qualité de vie. Fruit de milliers de grignotages individuels, le phénomène global souffre de la vision étriquée des multiples acteurs impliqués, et aucun ministre des Affaires municipales ne s’est encore attaqué de front à ce chantier. Il faudrait commencer par en prendre la juste mesure. Seul Statistique Canada fournit des données, et celles-ci demeurent insuffisantes. Or tant qu’un problème n’est pas chiffré, il n’existe pas; ni dans l’esprit du grand public ni, à plus forte raison, dans les programmes des politiciens.
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