Ma moitié chinoise

Etienne Lou
Publié le :
Nos gens

Ma moitié chinoise

Que répondre quand on nous demande «Es-tu avec nous?»

Par un concours de circonstances hors de mon contrôle, je suis l’aspirine d’une migraine collective. Il semble que ma simple présence, sans même que j’aie dit quoi que ce soit, soulage une douleur, une fièvre, une inflammation. Je permets à l’autre de se sentir mieux; parce qu’il m’a écouté, parce qu’il a été ouvert, parce qu’il s’est déjoué, parce qu’il s’est laissé oublier que j’étais différent de lui. Et je fais tout, tout, pour entretenir ce regard.

Je ne saurais que faire, sans.

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