Opinion

Maison à vendre pas chère dans un comté caquiste, près de la fonderie

Félix B. Desfossés
 credit: Photo: Joseph Hermann Bolduc, 1951.,  Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Photo: Joseph Hermann Bolduc, 1951., Bibliothèque et Archives nationales du Québec
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Billet

Maison à vendre pas chère dans un comté caquiste, près de la fonderie

Rouyn-Noranda-Témiscamingue, une circonscription jusqu’ici représentée par une députée de Québec solidaire, vient de passer aux mains de la Coalition avenir Québec. Écrit à chaud, quelques heures après le dépouillement des votes, ce texte de notre correspondant rouynorandien permet de prendre le pouls de la ville du FME, mais aussi de la très polluante fonderie Horne. 

Mes boites de réception et les fils d’actualité de mes réseaux sociaux n’ont jamais été aussi remplis d’amertume, de frustration, de douleur. Et je pèse mes mots. En ce 4 octobre 2022, la journée qui s’en vient n’est pas flambant neuve. Aujourd’hui, la maison flambe. Il y a péril en la demeure. Les mien·ne·s, mon monde, ceux et celles que j’aime, les gens de 20 à 40 ans de Rouyn-Noranda, les familles, la population active, sont en colère de voir Émilise Lessard-Therrien perdre l’élection dans notre circonscription. Celle qui nous défendait, celle qui était notre voix au parlement, est réduite au silence par Daniel Bernard, un ex-lobbyiste de l’industrie minière.

Ce n’est pas qu’une claque au visage. Cette défaite de QS dans notre région, dans le contexte de la crise de l’arsenic, c’est aussi la victoire de Glencore Canada.


En ce 4 octobre 2022, la journée qui s’en vient n’est pas flambant neuve. Aujourd’hui, la maison flambe.

Et si on prend du recul, si on regarde la carte du Québec presque entièrement teinte de bleu pâle, on comprend que la situation à Rouyn-Noranda, c’est la crise politicoclimatique mondiale in a nutshell. Je m’explique. Comme dans le cas des changements climatiques, la population d’ici possède toutes les informations et preuves scientifiques nécessaires pour connaitre les dangers liés à la contamination. Et comme c’est le cas ailleurs sur la planète, une large frange des citoyen·ne·s s’en inquiète. Mais une autre strate du peuple préfère le doute. Ces gens-là aiment mieux penser à leurs acquis pécuniaires qu’à l’avenir.


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