«P’tit Belliveau»: tirer dans tous les sens
Le Néoécossais se risque à une large palette de styles musicaux sur cet album homonyme audacieux, certes, mais qui manque grandement de cohésion.
Le directeur artistique du Théâtre du Trident étrenne sa nouvelle pièce à Montréal. Olivier Arteau présente une autofiction queer, ingénieuse et palpitante pour huit interprètes.
Un homme à tête de rongeur erre à quatre pattes dans un décor composé du strict nécessaire. Pour seule coquetterie, on aperçoit un phallus recouvert d’un miroir à facettes (au lieu de l’habituelle boule disco).
Le spectacle commence lorsque le rat en question se prend le doigt dans une souricière. Entrent alors sept artistes qui jouent leurs propres rôles: Narcisse, Vincent Roy, Sarah Villeneuve-Desjardins, Ariel Charest, Laurence Gagné-Frégeau, Lucie M. Constantineau et Zoé Tremblay-Bianco, décrit·e·s sur le grand écran d’arrière-scène par leur identité de genre et leur orientation sexuelle. Le huitième membre, Fabien Piché, «rate» le prologue en avortant ses phrases et en s’effondrant sur le sol dans une prestation physique, comique et angoissante qui donne le ton. Ils, elles et iel feront face au public durant la plus grande partie de la pièce, une décision judicieuse qui mène à de belles trouvailles de mise en scène, inventives—parfois jubilatoires.
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Bien qu’un peu verbeux, ce spectacle de Sophie Cadieux, Mélanie Demers et Frannie Holder s’impose comme l’œuvre à voir, à Montréal, en ce début d’année. Un objet étonnant et chaleureux, doux et grave.