Prendre le temps de travailler moins

Julia Posca
Illustration: Mireille St-Pierre
Illustration: Mireille St-Pierre
Publié le :
Société

Prendre le temps de travailler moins

Peut-on imaginer une société où se tuer à l’ouvrage n’est plus la norme?

Considéré dans ce texte

Le manifeste des lucides. L’épuisement professionnel. L’urgence de repenser l’économie et l’importance du care. Le Magic Bullet. Les bullshit jobs. S’impliquer dans sa communauté. François Lambert.

C’était en 2012, en pleine campagne électorale, et le chef de la Coalition avenir Québec s’était rendu dans le petit village de Lambton, en Estrie, pour distribuer des poignées de main. Devant un ainé du coin qui se plaignait de la paresse de ses jeunes concitoyens, François Legault avait affirmé, visiblement sans craindre la généralisation: «À long terme, il y a un danger. Si les Asiatiques sont très travaillants et que, nous, on dit qu’on veut juste faire la belle vie, on va mal se réveiller un jour! […] Il va falloir comprendre qu’au Québec, si on veut être capable de garder les mêmes programmes sociaux qu’on a actuellement, va falloir améliorer notre productivité.» Le refrain est connu, c’était aussi celui de Lucien Bouchard, qui avait martelé quelque temps après la parution de son manifeste Pour un Québec lucide, en 2005: «Faut qu’on travaille plus. […] Si on travaille plus, si on est plus productif, on va créer plus de richesse.»

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