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Quand Laval ouvre un dialogue artistique

Photo: Charles Briand
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Laval

Quand Laval ouvre un dialogue artistique

Le territoire lavallois s’est transformé depuis le 25 septembre en grande salle d’exposition extérieure. Bienvenue à Zoom/Art, où sept artistes lavallois et lavalloises ou d’origine lavalloise détournent des panneaux publicitaires pour offrir aux citoyens et citoyennes des «oasis artistiques» où s’arrêter et s’abreuver.

À première vue, le cercle vert, la diagonale rouge et la courbe bleue qui ornent l’abribus de l’autobus 40, sur le boulevard du Souvenir au niveau du Centre Laval, évoquent une simple fantaisie graphique. Puis, à force de s’y attarder, l’espace blanc entre les pictogrammes s’impose de plus en plus. Tout comme la distance désormais exigée en ces temps curieux de distanciation sociale.

On peut d’ailleurs lire sur la fiche explicative de l’œuvre, à l’intérieur de l’abribus, que «les tableaux de [la série Saga] proposent une relecture ludique et actuelle des nouveaux codes de déplacement public auxquels nous sommes toutes et tous confrontés».

Cette œuvre de Daniel Langevin est l’une des affiches—chacune illustrant le travail de l’un ou l’une des sept artistes participants—qui tapissent 33 abribus et deux grands panneaux Astral du territoire lavallois. Présentée dans le cadre des Journées de la culture, qui se déroulent jusqu’au 25 octobre, l’exposition Zoom/Art veut ouvrir le dialogue entre population et artistes.

«La pandémie nous a permis de nous poser des questions sur nos manières de vivre, de consommer, d’aller vite. C’est un moment intéressant pour proposer aux citoyennes et aux citoyens ces oasis artistiques, où prendre une pause pour réfléchir, s’émerveiller, découvrir et s’interroger», dit Anne-Sophie Michel, coordonnatrice à la division art et culture de la Ville de Laval, qui pilote le projet.

L’emplacement de ces havres a été pensé afin de les rendre facilement accessibles au plus grand nombre. Qu’ils se déplacent à pied, en vélo, en autobus ou en auto, les Lavallois et Lavalloises peuvent croiser les œuvres sur leur trajet quotidien, et dans des endroits où l’on ne s’y attend habituellement pas. Comme le Carrefour Laval ou des stations de métro. «C’est quelque chose de complètement gratuit, qui n’est pas la vocation première de ces lieux plutôt dédiés à la publicité commerciale», ajoute celle dont le mandat consiste à promouvoir l’art dans l’espace public.

Zoom/Art peut être conçu comme une exposition que l’on croise sur son chemin ou comme un circuit culturel que l’on emprunte volontairement. Dans un cas comme dans l’autre, c’est une nouvelle lecture de la ville qui est proposée.

  • Photo: Charles Briand

Que disent les artistes?

Les thèmes abordés et les médiums utilisés offrent une vue d’ensemble de ce qui se fait au Québec et, plus particulièrement, à Laval. «C’est la force de cette exposition collective extérieure», souligne fièrement Madame Michel.

Par exemple, dans sa série L’émergence, la photographe Jacinthe Robillard réfléchit aux conceptions de l’individualité et de la collectivité que l’uniforme scolaire véhicule. La création en argile Janus Genius, une fontaine haute de cinq pieds réalisée par Shanie Tomassini et inspirée de la figure mythologique à deux visages de Janus, évoque quant à elle les notions de commencement et de finitude. Le collage numérique Aspicrip, de l’artiste Map, aborde le capacitisme (discrimination envers les personnes handicapées) et la psychophobie (discrimination envers les personnes atteintes de maladies mentales). La série de photographies de Michèle Lorrain évoque le passage du temps, alors que celle de Pascal Grandmaison propose des stratégies de réadaptation de la réalité. Enfin, le photographe Simon Bilodeau illustre un avenir dystopique, où tout est à inventer.

Se voir exhibés dans un lieu d’exposition inusitée, soit le territoire extérieur lavallois, permet aux artistes de dévoiler un angle différent de leur démarche. «L’environnement, le public, la lumière… Ils travaillent dans un contexte complètement autre que les galeries et les musées», note la curatrice.

Zoom/Art se donne également comme une occasion d’appuyer la communauté artistique, dont la précarité s’aggrave en temps de pandémie.

  • Photo: Charles Briand

Sortir des institutions

Activités estivales régulières annulées en raison de la première vague pandémique. Réouverture incertaine des salles d’exposition et des musées lors du déconfinement printanier. Retour en zone critique cet automne. Si l’accès à l’art et à la culture est désormais devenu difficile, la nécessité d’assurer leur présence sur le territoire, elle, demeure.

C’est précisément cette intention qui a propulsé le projet. Car, bien que l’idée trotte depuis déjà plus de deux ans dans la tête de l’équipe organisatrice, la pandémie s’est révélée opportune pour enfin la concrétiser. «On a voulu tirer profit du contexte en sortant de nos établissements traditionnels et en investissant la ville de manière différente, ce que la pandémie nous a permis de faire», raconte Madame Michel.

Et c’est surtout une façon de s’arrêter l’instant d’un souffle pour s’interroger sur nos mœurs à une époque où la nature nous donne une claque. «Ça rend le message encore plus fort, renchérit Madame Michel. Et ça permet vraiment de maintenir le lien entre l’art visuel actuel et les citoyens, peu importe l’évolution de la pandémie.»

L’exposition Zoom/Art est une production de la Ville de Laval et se tient dans cinq zones du territoire lavallois, du 25 septembre au 25 octobre, dans le cadre des Journées de la culture.


Cinq zones à explorer

• Boulevard Arthur-Sauvé


• Centre-ville

• Carrefour Laval


• Boulevard Cartier Ouest

• Boulevard de la Concorde Est (au niveau du Centre de la nature)


Sept artistes lavallois et lavalloises ou d’origine lavalloise

• Jacinthe Robillard

• Michèle Lorrain

• Shanie Tomassini

• Map

• Pascal Grandmaison

• Simon Bilodeau

• Daniel Langevin



Avec une population dépassant les 400 000 personnes, Laval est la 3e plus grande ville de la province. C’est également une des régions du Québec où la croissance démographique est la plus élevée. Laval a beaucoup à offrir. On peut y vivre, y travailler, y investir, s’y divertir. Entièrement insulaire, son vaste territoire bordé de rivières aux berges accessibles est constitué de terres agricoles et regorge de boisés et de parcs, mais aussi de centres urbains, de commerces, d’espaces de culture et de divertissements. Par son effervescence culturelle, par le fourmillement des projets qui s’y multiplient, par le dynamisme des acteurs du milieu et par les infrastructures qu’elle bâtit, Laval se veut aussi un pôle culturel crédible et un leader du développement culturel.

Ce contenu, réalisé par Atelier 10 dans le respect de ses lignes directrices, a été commandité par la Ville de Laval. Atelier 10 n’est pas une agence de publicité: nous sommes des journalistes et éditeurs, et faisons ici preuve de la même rigueur que dans le reste de nos activités. Nous choisissons les organisations avec qui nous souhaitons travailler. Elles doivent pour cela être en accord avec nos valeurs et apporter une contribution positive à la société québécoise.

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