La maternité comme repoussoir
Qu’est-ce que les récits de non-parents peuvent nous apprendre sur ce qui motive le désir d’avoir des enfants?
Le Montréal musical d’aujourd’hui n’a que peu à voir avec celui qui a fait sa renommée au milieu des années 2000. Dix ans plus tard, les dernières cendres de l’explosion sont bien éteintes, mais la scène d’ici compte-t-elle encore?
Montréal et la musique. La nouveauté et le sens de la mesure. Les lofts. Arcade Fire et ses émules. Le rock. Les deux solitudes.
«Comment en sommes-nous arrivés là?»
Pitchfork commençait ainsi sa critique de Funeral, d’Arcade Fire, en septembre 2004. Un bel hommage de 9.7/10 à la ferveur créatrice d’un groupe jusque-là strictement plébiscité par les happy fews, alors que même le concept de blogosphère n’était pas encore trop clair. Pour plusieurs, ça a été le début d’une certaine explosion de la scène montréalaise, ou du moins de sa reconnaissance à l’échelle internationale.
Pendant les années suivantes, les-médias locaux ont théorisé sur les causes de ce soudain sursaut d’attention. Plusieurs continuent même de le faire, et ce, même si ladite explosion est terminée depuis trois ans, au moins. Arcade Fire a rejoint le firmament des stars et, s’il est malhonnête de les considérer comme moins montréalais, ils évoluent un peu dans le même univers parallèle que U2. Les Dears sont en pause pendant que Murray Lightburn chemine solo. Malajube itou est en dormance, après avoir plafonné. Les espoirs (Clues, les Hot Springs, Lake of Stew) n’ont pas fait long feu, les émules (Harvee, Éléphantine, Winter Gloves) non plus. Et si plusieurs continuent de porter le flambeau—Avec pas d’casque, Suuns, We are Wolves, Duchess Says—, c’est généralement sur un rythme de croisière qui n’a que peu à voir avec les secousses des jeunes pousses.
Le Montréal de 2014 est plutôt celui des Sœurs Boulay, Kandle, Groenland, Half Moon Run, Mac DeMarco, Bernard Adamus, Keith Kouna, Louis-Jean Cormier... Il est, de façon générale, plus classique, rangé, tempéré. Et ce fossé qui paraissait s’être refermé entre francophones et anglophones semble être redevenu béant.
Dix ans plus tard, donc, la question se pose plus que jamais: comment en sommes-nous arrivés là?
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