«Ru»: culture québécoise 101
Si le film de Charles-Olivier Michaud n’évite pas tous les irritants propres au récit d’exil, il clôt tout de même admirablement une année exceptionnelle pour le cinéma d’ici.
Maintenant établis à La Nouvelle-Orléans, Win Butler et Régine Chassagne ont écrit ensemble ce WE qui représente un «nous» collectif, un opus qui ose rapatrier tous ses morceaux après s’être égaré.
On parle constamment d’Arcade Fire comme d’un joyau national, un produit de chez nous, le résultat d’un regard montréalais, bref, une expérience globale vécue ici. Les plus récents albums du groupe se détachent toutefois de notre réalité locale pour embrasser quelque chose de plus large, un sentiment plus universel.
En ce début de fin de pandémie, rien de plus conventionnel que d’écrire des chansons qui rassemblent et qui nous rappellent que les gens qu’on aime ne sont jamais partis. Or, Arcade Fire le fait ici avec un mélange de la fougue de ses débuts et de la sagesse qui vient avec l’âge. Le nouvel album offre sept chansons qui réussissent à transposer la frénésie que le groupe nous offre en spectacle.
Au début de WE, on est replongés dans nos paniques de 2020 avec Age of Anxiety I et Age of Anxiety II (Rabbit Hole). La co-réalisation de Nigel Godrich, que l’on connait pour son travail soutenu auprès de Radiohead notamment, s’entend surtout dans les moments instrumentaux qui nous laissent renouer avec nos vides intérieurs.
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L’autrice de «Cœur de slush» et du blogue «Les fourchettes» a-t-elle encore quelque chose de nouveau à dire sur l’amour? Chose certaine, Sarah-Maude Beauchesne se prête à des élans lyriques généreux (sa marque de commerce) dans «Faire la romance», son plus récent livre.
L’adaptation théâtrale du roman autobiographique à succès de Caroline Dawson (Prix littéraire des collégien·ne·s 2022) débarque sur les planches du Théâtre La Bordée, à Québec. L’œuvre livrée réussit à émouvoir, malgré quelques maladresses de mise en scène.
Après un passage remarqué au Festival de Cannes, le troisième long-métrage de Monia Chokri se déploie enfin sur nos écrans, imaginant sous des apparences de comédie romantique les déflagrations qu’occasionnera l’union passionnelle d’une femme et d’un homme que tout oppose.