Une «Intro» plus courte que d’habitude, cette fois, puisque je signe un texte plus loin dans ce numéro et que je ne voudrais pas—comment dire—m’imposer.
Je profite plutôt de cet espace pour vous remercier de tenir ce magazine entre vos mains. De l’avoir acheté, présumément, ou d’y être abonné, et d’ainsi nous soutenir, autant financièrement que moralement. Les deux sont essentiels. Ce magazine coute cher à produire, plus de 100 000$ par numéro, et il nécessite aussi un important investissement psycho-affectif, disons-le comme ça.
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Depuis les années 1960, le Québec a vu des progrès spectaculaires se réaliser. Mais cette période majeure de notre histoire est bel et bien terminée. Une nouvelle ère s’ouvre devant nous, plus trouble et difficile, au cours de laquelle, plus que jamais, nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes.
Pour boucler l’année, une sorte de compilation autour de la valeur que nous accordons aux choses, aux idées et aux êtres.
L’effondrement arrive, a même possiblement déjà commencé. Plutôt que de nier le désastre, il est temps de préparer la suite en y consacrant tout ce qui nous reste de capacité à rêver.
Alors que les frontières se referment et que grandissent la peur de l’autre et le désir de nous retrouver «entre nous», quel espoir y a-t-il pour l’entraide dont nous avons si cruellement besoin, en ce moment critique?