Pour la suite du monde
Plutôt que de se laisser submerger par la vague bleu pâle de la CAQ, l’ancienne députée solidaire s’accroche à l’espoir, à l’optimisme et aux convictions portées par la jeunesse.
Existe-t-il plus grande infortune que d’étudier sans travailler? Il faut apprendre à fendre du bois, au moins. La nécessité de travailler et d’interagir avec plusieurs hommes et choses est très rarement évoquée par l’intellectuel. Le travail manuel fréquent, qui d’ailleurs absorbe l’attention, est indéniablement la meilleure manière de le libérer des désagréments et de la sentimentalité qui influencent son style, tant à l’oral qu’à l’écrit. S’il travaille fort du matin au soir, bien qu’il puisse s’être plaint de n’avoir pu suivre le fil de sa pensée pendant ce temps, les quelques phrases précipitées qui à l’aube prennent note du vécu de sa journée seront plus mélodieuses et sincères que ces loisirs des plus libertins, mais inertes, qui auraient pu meubler son temps. L’écrivain devra certainement s’adresser à un monde de travailleurs, et c’est pourquoi cela doit devenir sa propre occupation. Celui qui a du bois à fendre et à corder avant la tombée d’un court jour d’hiver ne demeurera pas inerte devant ses tâches; mais chaque coup sciemment asséné retentira sobrement à travers le bois; et c’est ainsi que les coups de la plume de l’intellectuel, qui à l’aube font le récit du jour, résonnent sobrement mais plaisamment à l’oreille du lecteur, bien après que s’est éteint l’écho de la hache.
Ce texte de Henry David Thoreau a été publié dans A Week on the Concord and Merrimack Rivers (1849). Traduction : Maxime Fecteau
Plutôt que de se laisser submerger par la vague bleu pâle de la CAQ, l’ancienne députée solidaire s’accroche à l’espoir, à l’optimisme et aux convictions portées par la jeunesse.
Rouyn-Noranda-Témiscamingue, une circonscription jusqu’ici représentée par une députée de Québec solidaire, vient de passer aux mains de la Coalition avenir Québec. Écrit à chaud, quelques heures après le dépouillement des votes, ce texte de notre correspondant rouynorandien permet de prendre le pouls de la ville du FME, mais aussi de la très polluante fonderie Horne.
Qu’arriverait-il si nous faisions le choix individuel et collectif d’une vision plus rose de l’avenir?