Christine Beaulieu: la dramaturge engagée
«J’aime Hydro», depuis sa parution chez Atelier 10, a été vendu à plus de 20 000 exemplaires. Qu’est-ce qui explique le succès retentissant de cette pièce documentaire?
«Lesbienne woke sur l’autotune», c’est une insulte que Calamine (née Julie Gagnon) a essuyée sur les réseaux sociaux, mais aussi le titre de son album qui sort ce 8 juillet. Une collection de chansons où jazz, R&B et Alain Deneault font bon ménage.
À l’origine, les femmes étaient majoritaires dans le rap québécois, avec Blondie B, Wavy Wanda, Baby Blue… Comment expliques-tu que la situation ait changé de manière si radicale quand le rap est devenu populaire auprès du grand public?
Comme je le lisais dans l’essai Hot, Cool & Vicious de Keivan Djavadzadeh à propos de la place des femmes dans le rap américain, il semblerait qu’avec l’effondrement du marché du disque dans les années 2000, les labels se seraient rabattus sur les «valeurs sûres» (qui naturellement à leurs yeux étaient des hommes) pour accuser le coup porté à l’industrie par la musique numérique. Il semblerait qu’ils se soient donc montrés extrêmement frileux à l’idée de financer de nouvelles MC pendant des années où Nicki Minaj sera la seule femme dans les palmarès. On avait même retiré la catégorie «album hip-hop féminin» de plusieurs galas de musique. J’avoue moins bien connaître les rouages de la scène montréalaise à la même époque, mais on peut imaginer un phénomène similaire. Je suggère toutefois la lecture du livre Les racines du hip-hop au Québec de Félix B. Desfossés, qui fait un portrait vraiment intéressant des pionnier·ière·s de la scène. En bref, je pense que beaucoup de mouvements (comme le hip-hop) émergent des marges avec une pulsion de diversité et d’inclusion, mais qu’ils se font progressivement absorber par le système blanc hétéropatriarcal qui les assujettit à la rentabilité.
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Voir les forfaitsDéjà membre? Ouvrir une session.«J’aime Hydro», depuis sa parution chez Atelier 10, a été vendu à plus de 20 000 exemplaires. Qu’est-ce qui explique le succès retentissant de cette pièce documentaire?
On la reconnait à son accent sis quelque part entre le Québec et la France, à ses prises de position parfois risquées, mais toujours livrées avec un calme désarmant, sur un ton mi-figue mi-raisin, sans malveillance aucune. Entrevue avec Léa Stréliski, collaboratrice de «Nouveau Projet 25».
Comme reporter, le québécois Frédérick Lavoie nage dans un couloir à part. Il se démarque de ses collègues grâce à sa plume soignée et sensible, sans jamais verser dans la mièvrerie pour autant.
En 2019, l’agronome Louis Robert se faisait montrer la porte du ministère de l’Agriculture pour avoir dénoncé l’ingérence du secteur privé dans la recherche publique sur les pesticides. Marc Séguin—artiste et auteur, mais aussi réalisateur du documentaire La ferme et son État—l’a rencontré pour discuter de l’urgence de préserver nos sols.