Gouverner à la bonne échelle

François William Croteau
Publié le :
Ailleurs à Atelier 10

Gouverner à la bonne échelle

L’ancien maire de Rosemont—La-Petite-Patrie nous explique pourquoi le milieu municipal québécois devrait s’inspirer du principe de subsidiarité, qui veut que les décisions soient prises par les gens les plus directement concernés.

Les conseils municipaux—jadis perçus comme des conseils d’administration chargés d’entériner les recommandations des fonctionnaires—se sont transformés cette dernière décennie en véritables microcosmes parlementaires. S’y tiennent désormais des débats vigoureux sur des enjeux qui dépassent la traditionnelle gestion de services municipaux. Les élu·e·s locaux·ales participent plus activement à l’élaboration des politiques publiques, ce qui marque un tournant vers une gouvernance plus politique.

Ce changement s’accompagne d’une montée des attentes des citoyen·ne·s qui, face aux perturbations de leur environnement immédiat, ont le réflexe de se tourner vers leurs élu·e·s de proximité. Peu conscient·e·s de la répartition réelle des champs de compétences, les citadin·e·s les interpellent sur des problématiques variées, comme le logement, l’environnement ou la santé publique. Une pression supplémentaire qui fait évoluer les joutes politiques locales vers l’arbitrage de questions existentielles pour leurs communautés.

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