Zhingwaak
Réflexions sur le pin blanc, symbole de paix, mais aussi de notre appétit pour la consommation.
Dans les équipes de basketball élite, et en milieu scolaire, des entraineurs profitent de l’ambition de leurs jeunes joueuses pour décharger leur colère à grands coups d’engueulades, ou pour assouvir leurs pulsions sexuelles. Notre collaboratrice, elle-même ancienne athlète dans un programme de haut niveau, raconte ce qu’elle a vu et vécu.
«C’est comme si moi, j’étais un objet, et que je lui appartenais.»
Voilà ce qu’a affirmé l’ex-joueuse de basketball Élise Caron lors d’une entrevue télévisée diffusée le 18 novembre 2022. À l’émission J.E. animée par le journaliste Félix Séguin, elle a détaillé l’emprise ignoble que l’entraineur Danny Vincent exerçait sur elle à l’époque où elle jouait au cégep Édouard-Montpetit. «Si moi, je parlais avec un gars, ou si j’avais une interaction avec un gars de l’équipe, précisait-elle, c’était l’enfer. On allait le payer durant la pratique.» Prisonnière de cette relation, ou plutôt captive d’un rapport de force que Vincent avait façonné dès son adolescence, elle a fini par subir une série d’agressions sexuelles que les médias libelleront plus tard comme des «relations sexuelles dont le consentement [était] vicié».
Au cours de la dernière année, deux scandales (et ce n’est probablement pas le bon mot) ont secoué le milieu du basketball scolaire dans la région de Montréal. Le premier concerne trois entraineurs de l’école secondaire Saint-Laurent, des hommes qui auraient commis des attouchements sexuels et des agressions, en plus de diffuser des photos intimes de leurs joueuses encore mineures. Pendant dix ans, ils auraient produit de la pornographie juvénile, violé et humilié des membres de leurs équipes de façon répétée et récurrente.
Même pas un an plus tard, on découvrait le vrai visage de Danny Vincent, entraineur réputé, responsable d’équipes féminines dans une panoplie d’établissements scolaires, et dont le parcours s’avère truffé d’agressions psychologiques, physiques et sexuelles. Grâce au témoignage de sept adolescentes devenues femmes, dont l’ancienne joueuse étoile Élise Caron citée plus haut, on comprend mieux ce à quoi ressemblait la culture de l’excellence en basketball au début des années 2000. Mais surtout, on saisit mieux ce qui se déployait en coulisse. Tout ce qu’elle pouvait impliquer.
Ce que j’en sais
Je connais très bien ces hommes, ces entraineurs de l’époque. Lorsque je jouais pour l’équipe juvénile AAA du Collège Jean-Eudes, l’un d’eux m’a recrutée. D’autres ont coaché d’anciennes coéquipières. Disons-le platement, le milieu du basketball féminin est un village et tout le monde finit par se connaitre, par se croiser dans les estrades ou lors des tournois. Et même si j’admirais singulièrement ces hommes, je les craignais aussi, étant consciente au fond de leur statut, de leur pouvoir d’influence sur le milieu.
Activez dès maintenant votre abonnement à Nouveau Projet pour lire le reste de ce texte. Du contenu original et de grande qualité, des privilèges exclusifs, et bien plus encore.
Voir les forfaitsDéjà membre? Ouvrir une session.Pour Anaïs Barbeau-Lavalette, ça ne fait aucun doute: l’expérience de la maternité dicte son engagement politique. Regard sur la puissance et la colère dont sont capables les mères, quand il s’agit de protéger leurs enfants face à la crise climatique.
Ils sont trois, ils s’aiment et forment un trouple. Ils tentent de vivre leur vie avec le plus d’ordinaire possible, malgré les embuches qui s’accumulent et les regards qui s’attardent.
L’Estérel a récemment fait les manchettes pour ses tirs louches et ses histoires de vendetta en robe de chambre. Mais la destruction de son dernier bâtiment art déco, en mai dernier, est malheureusement passée sous silence. C’est pourtant une grande perte pour l’architecture moderne et pour la population de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson.