«Pisser debout sans lever sa jupe»: arc-en-ciel monochrome
Le directeur artistique du Théâtre du Trident étrenne sa nouvelle pièce à Montréal. Olivier Arteau présente une autofiction queer, ingénieuse et palpitante pour huit interprètes.
Même si Inès traite avant tout de santé mentale, ce dernier film de Renée Beaulieu témoigne d’une volonté de mettre de l’avant des femmes fortes à la sexualité décomplexée. Le résultat subjugue, au risque d’aliéner une bonne partie du public.
Qui pourrait reprocher à la cinéaste Renée Beaulieu d’y aller de main morte? Depuis son deuxième long métrage intitulé Les salopes ou le sucre naturel de la peau, l’enseignante et docteure en études cinématographiques déboulonne avec vigueur les représentations conventionnelles du désir dans notre cinéma, où l’homme entreprend, contrôle et domine.
Inès (Rosalie Bonenfant) a 20 ans et habite seule avec son père (Roy Dupuis), sa mère catatonique (Noémie Godin-Vigneau) étant internée dans une institution pour des raisons nébuleuses. Malgré les insistances du paternel, la jeune femme peine à tracer sa voie, elle se cherche et semble prisonnière d’un complexe d’Œdipe à peine refoulé (ils dorment parfois encore dans le même lit). Lorsqu’une collègue de travail lui propose de prendre son appartement pour s’occuper de son chien lors d’un séjour à l’étranger, Inès tentera pour la première fois de voler de ses propres ailes.
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Sept ans après sa sortie remarquée en librairie, Le plongeur de Stéphane Larue est adapté au grand écran. D’une matière éminemment cinématographique, le réalisateur Francis Leclerc apprête un trois services compétent, bien que sans grande surprise, à la mise en scène capiteuse et robuste.
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