«P’tit Belliveau»: tirer dans tous les sens
Le Néoécossais se risque à une large palette de styles musicaux sur cet album homonyme audacieux, certes, mais qui manque grandement de cohésion.
Même si Inès traite avant tout de santé mentale, ce dernier film de Renée Beaulieu témoigne d’une volonté de mettre de l’avant des femmes fortes à la sexualité décomplexée. Le résultat subjugue, au risque d’aliéner une bonne partie du public.
Qui pourrait reprocher à la cinéaste Renée Beaulieu d’y aller de main morte? Depuis son deuxième long métrage intitulé Les salopes ou le sucre naturel de la peau, l’enseignante et docteure en études cinématographiques déboulonne avec vigueur les représentations conventionnelles du désir dans notre cinéma, où l’homme entreprend, contrôle et domine.
Inès (Rosalie Bonenfant) a 20 ans et habite seule avec son père (Roy Dupuis), sa mère catatonique (Noémie Godin-Vigneau) étant internée dans une institution pour des raisons nébuleuses. Malgré les insistances du paternel, la jeune femme peine à tracer sa voie, elle se cherche et semble prisonnière d’un complexe d’Œdipe à peine refoulé (ils dorment parfois encore dans le même lit). Lorsqu’une collègue de travail lui propose de prendre son appartement pour s’occuper de son chien lors d’un séjour à l’étranger, Inès tentera pour la première fois de voler de ses propres ailes.
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