Ce qu’on a vu—janvier 2024
L’année 2024 commence sous le signe de la guérison avec un film inuit qui porte un éclairage nouveau sur les femmes qui vivent au nord du 60e parallèle. Voici «ᑕᐅᑐᒃᑕᕗᒃ Tautuktavuk (Sous nos yeux)».
L’année 2024 commence sous le signe de la guérison avec un film inuit qui porte un éclairage nouveau sur les femmes qui vivent au nord du 60e parallèle. Voici «ᑕᐅᑐᒃᑕᕗᒃ Tautuktavuk (Sous nos yeux)».
Si le film de Charles-Olivier Michaud n’évite pas tous les irritants propres au récit d’exil, il clôt tout de même admirablement une année exceptionnelle pour le cinéma d’ici.
De Dominik Moll à Sara Montpetit: voici les films et les séries que la grande famille de «Nouveau Projet» a vus cette année.
L’adaptation théâtrale du roman autobiographique à succès de Caroline Dawson (Prix littéraire des collégien·ne·s 2022) débarque sur les planches du Théâtre La Bordée, à Québec. L’œuvre livrée réussit à émouvoir, malgré quelques maladresses de mise en scène.
À l’heure où les 3 1/2 à moins de 1000$ se font extrêmement rares à Montréal, et où la CAQ envisage de mettre la hache dans les cessions de bail, la crise du logement se faufile jusque sur nos écrans de cinéma. Deux réalisatrices d’ici en ont fait un documentaire, «Ma cité évincée».
Ève Landry, Patrice Dubois et Stephie Mazunya se donnent la réplique dans «Corde. Raide». Traduite par Fanny Britt, cette pièce britannique est à l’affiche ces jours-ci à Montréal.
Après un passage remarqué au Festival de Cannes, le troisième long-métrage de Monia Chokri se déploie enfin sur nos écrans, imaginant sous des apparences de comédie romantique les déflagrations qu’occasionnera l’union passionnelle d’une femme et d’un homme que tout oppose.
L’actrice Philomène Bilodeau brule les planches au Théâtre Quat’Sous dans «Mille», une pièce articulée autour son histoire familiale. Un spectacle tendre qui explore le thème de l’identité.
Sept ans après sa sortie remarquée en librairie, Le plongeur de Stéphane Larue est adapté au grand écran. D’une matière éminemment cinématographique, le réalisateur Francis Leclerc apprête un trois services compétent, bien que sans grande surprise, à la mise en scène capiteuse et robuste.
Qu’ont en commun Nathalie Doummar, Carolanne Foucher et Beyoncé? Pas grand-chose, sinon qu’elles ont marqué l’année chacune à leur manière, et qu’elles figurent toutes à notre palmarès culturel.
Marianne Farley a rapidement laissé sa marque dans le milieu du court métrage en réalisant coup sur coup trois films au parcours international, dont «Marguerite», nommé aux Oscars en 2019. Malheureusement, son passage attendu au long n’est pas réussi.
Avec ce premier long métrage, la cinéaste et comédienne Charlotte Le Bon signe une variation joliment lynchéenne sur les affres du passage de l’enfance à l’adolescence, un thème que le cinéma québécois s’acharne à explorer depuis une dizaine d’années.
Il y a le Stéphane Lafleur qui fait de la musique au sein d’Avec pas d’casque, puis le Stéphane Lafleur qui fait des films, celui qui impose le scaphandre à tous ses acteur·trice·s dans Viking. Et ce nouveau long-métrage fait partie de nos coups de cœur du mois.
Comédie dépressive articulée autour d’une fratrie endeuillée, Niagara marque une évolution après l’inabouti Les scènes fortuites (2018), que Guillaume Lambert avait également scénarisé et mis en scène.
Une fille en or, une pièce de Sébastien David, et quatre autres œuvres chaudement recommandées par l’équipe de Nouveau Projet.
L’abonné de la Berlinale Denis Côté propose son 14e film en 17 ans. Cette fois, il prend un risque en signant une incursion délicieusement trouble dans l’intimité de trois femmes souffrant de dépendance sexuelle.
De Rodrigue Jean à Michèle Cournoyer en passant par Mireille Dansereau, voici une sélection de dix grands films qui n’ont pas (encore) reçu la notoriété qu’ils méritent. Un palmarès qui remet en lumière quelques pionnières un peu oubliées de notre industrie cinématographique.
Une tragicomédie queer, un thriller politique primé, une satire féministe ultra attendue… Nos suggestions mensuelles tirent allègrement dans tous les sens.
Avec son deuxième long métrage, Monia Chokri propose de satiriser le climat post #MoiAussi et les dérives du wokisme. Pas celui que Mathieu Bock-Côté voit dans ses Froot Loops chaque matin, mais plutôt celui que l’on s’inflige par excès de bien-pensance, ou par crainte de représailles.
Du théâtre de création, des documentaires biographiques troublants, un long-métrage hallucinogène. Voici ce que l’équipe de Nouveau Projet a vu et adoré ce mois-ci.
Même si Inès traite avant tout de santé mentale, ce dernier film de Renée Beaulieu témoigne d’une volonté de mettre de l’avant des femmes fortes à la sexualité décomplexée. Le résultat subjugue, au risque d’aliéner une bonne partie du public.
À quoi rêve Vincent Lacroix la nuit? À des montagnes de billets verts? Au lustre miroitant des voitures de luxe qu’il a jadis possédées? Voit-il parfois apparaitre—vision cauchemardesque—le visage émacié et fantomatique de l’un des milliers d’investisseurs qu’il a fraudés?