«Kukum»: deuil, espoir et quelques bémols
Très attendue, l’adaptation du bestseller de Michel Jean comporte quelques accrocs. On a parfois l’impression que les acteur·trice·s ne jouent pas dans le même spectacle.
Marianne Farley a rapidement laissé sa marque dans le milieu du court métrage en réalisant coup sur coup trois films au parcours international, dont Marguerite, nommé aux Oscars en 2019. Malheureusement, son passage attendu au long n’est pas réussi.
Je préfère le dire d’emblée, sans effet de style ni fioriture, sans attitude ni sourire en coin. L’échec de ce film est tel que la perspective d’écrire à son sujet, de relever consciencieusement ses défauts (ils sont nombreux), m’est longtemps apparue comme un exercice démoralisant. Il est des œuvres qui vous ôtent le gout d’écrire, qui vous placent dans une profonde situation d’embarras, où la seule issue (de secours) reste encore de dissimuler votre réelle opinion sous une pile d’euphémismes bienveillants. Tous les critiques ont un jour été coupables de ce crime. À vrai dire, je viens moi-même de le commettre en avançant, quelques lignes plus haut, que ce long métrage «n’est pas réussi». Par respect pour ma profession de critique, que j’aime et respecte, je dois m’absoudre de mes pêchés et admettre la vérité: Au nord d’Albany n’est pas seulement «pas réussi», il est complètement raté.
Activez dès maintenant votre abonnement à Nouveau Projet pour lire le reste de ce texte. Du contenu original et de grande qualité, des privilèges exclusifs, et bien plus encore.
Voir les forfaitsDéjà membre? Ouvrir une session.Très attendue, l’adaptation du bestseller de Michel Jean comporte quelques accrocs. On a parfois l’impression que les acteur·trice·s ne jouent pas dans le même spectacle.
L’écrivain a enlevé le «in» de son prénom, bien qu’il ne l’ait jamais autant été. Populaire au possible, le lauréat du plus récent prix Médicis livre ici sa quatrième œuvre en carrière.
La Terre tourne autour de Ricardo, même lorsque Ricardo fait le tour du monde, dans ce nouveau film empreint de l’autodérision «feel-good» des trois précédents titres de la série.
Le Néoécossais se risque à une large palette de styles musicaux sur cet album homonyme audacieux, certes, mais qui manque grandement de cohésion.