«Au nord d’Albany»: s’égarer en route

Jason Béliveau
Publié le :
Critique

«Au nord d’Albany»: s’égarer en route

Marianne Farley a rapidement laissé sa marque dans le milieu du court métrage en réalisant coup sur coup trois films au parcours international, dont Marguerite, nommé aux Oscars en 2019. Malheureusement, son passage attendu au long n’est pas réussi. 

Je préfère le dire d’emblée, sans effet de style ni fioriture, sans attitude ni sourire en coin. L’échec de ce film est tel que la perspective d’écrire à son sujet, de relever consciencieusement ses défauts (ils sont nombreux), m’est longtemps apparue comme un exercice démoralisant. Il est des œuvres qui vous ôtent le gout d’écrire, qui vous placent dans une profonde situation d’embarras, où la seule issue (de secours) reste encore de dissimuler votre réelle opinion sous une pile d’euphémismes bienveillants. Tous les critiques ont un jour été coupables de ce crime. À vrai dire, je viens moi-même de le commettre en avançant, quelques lignes plus haut, que ce long métrage «n’est pas réussi». Par respect pour ma profession de critique, que j’aime et respecte, je dois m’absoudre de mes pêchés et admettre la vérité: Au nord d’Albany n’est pas seulement «pas réussi», il est complètement raté. 

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