Tuer son père
«Deliver Me from Nowhere», de Scott Cooper, dépeint un Springsteen à vif, rongé par les démons et la solitude qui ont façonné «Nebraska», son album le plus cru et le plus vrai.

Après un passage remarqué au Festival de Cannes, le troisième long-métrage de Monia Chokri se déploie enfin sur nos écrans, imaginant sous des apparences de comédie romantique les déflagrations qu’occasionnera l’union passionnelle d’une femme et d’un homme que tout oppose.
Simple comme Sylvain a l’originalité de camper son intrigue amoureuse à la frontière de deux classes sociales qui communiquent rarement entre elles. D’ailleurs l’ironie du titre est volontaire. Car rien n’est aussi simple qu’il y parait chez Sylvain (Pierre-Yves Cardinal), que Sophia (Magalie Lépine-Blondeau), la quarantaine entamée, et son conjoint Xavier (Francis-William Rhéaume) vont engager afin de rénover leur nouveau chalet dans les Laurentides.
L’œil pétillant et le sourire irrésistible, fagoté d’une vieille chemise carreautée et d’unjean délavé, cet homme à tout faire n’aurait rien de suspect dans les pages d’un roman Harlequin, ou dans la dernière romance de Noël signée Netflix.
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«Deliver Me from Nowhere», de Scott Cooper, dépeint un Springsteen à vif, rongé par les démons et la solitude qui ont façonné «Nebraska», son album le plus cru et le plus vrai.

Le nouveau documentaire de Julien Élie, «Shifting Baselines», présenté au FNC et en salle le 17 octobre, voit l’expansion du pouvoir humain se poursuivre à l’échelle grandiose du cosmos tout entier. C’est fascinant, mais aussi terrifiant.

Il ne suffit pas toujours de surfer sur l’œuvre d’une romancière à succès pour faire du bon théâtre. C’est peut-être même parfois plus délicat.

Très attendu, le troisième ouvrage de Paul Kawczak confirme l’ambition de l’écrivain franco-québécois. Entre fable et mémoire, Le bonheur est un roman troublant, déroutant et profondément habité.