«Kukum»: deuil, espoir et quelques bémols
Très attendue, l’adaptation du bestseller de Michel Jean comporte quelques accrocs. On a parfois l’impression que les acteur·trice·s ne jouent pas dans le même spectacle.
L’abonné de la Berlinale Denis Côté propose son 14e film en 17 ans. Cette fois, il prend un risque en signant une incursion délicieusement trouble dans l’intimité de trois femmes souffrant de dépendance sexuelle.
Crevons l’abcès d’un coup de baguette (ou de massue): un homme peut-il aborder la question de la sexualité féminine au cinéma? Déjà, j’entends les voix vociférantes et majoritairement masculines des apôtres de l’intransigeante liberté d’expression: «Mets-en!»
En fait, notre question devrait être plus nuancée: un homme peut-il aborder la question de la sexualité féminine au cinéma avec subtilité, sans verser dans la fétichisation? Il faut l’admettre, c’est en terrain miné que le cinéaste Denis Côté a choisi de fixer les pénates de son dernier film. Côté frondeur? Sur papier, oui. Mais c’est bien mal connaitre l’affairé cinéaste que de vouloir rapprocher sa pratique à celles d’artistes de la provocation facile et juvénile. Un été comme ça n’est pas Nymphomaniac de Lars von Trier, bénie soit Aphrodite. Mais pourrait-il intégrer pour autant le plan de cours du certificat en études féministes de l’UQAM?
Activez dès maintenant votre abonnement à Nouveau Projet pour lire le reste de ce texte. Du contenu original et de grande qualité, des privilèges exclusifs, et bien plus encore.
Voir les forfaitsDéjà membre? Ouvrir une session.Très attendue, l’adaptation du bestseller de Michel Jean comporte quelques accrocs. On a parfois l’impression que les acteur·trice·s ne jouent pas dans le même spectacle.
L’écrivain a enlevé le «in» de son prénom, bien qu’il ne l’ait jamais autant été. Populaire au possible, le lauréat du plus récent prix Médicis livre ici sa quatrième œuvre en carrière.
La Terre tourne autour de Ricardo, même lorsque Ricardo fait le tour du monde, dans ce nouveau film empreint de l’autodérision «feel-good» des trois précédents titres de la série.
Le Néoécossais se risque à une large palette de styles musicaux sur cet album homonyme audacieux, certes, mais qui manque grandement de cohésion.