Tuer son père
«Deliver Me from Nowhere», de Scott Cooper, dépeint un Springsteen à vif, rongé par les démons et la solitude qui ont façonné «Nebraska», son album le plus cru et le plus vrai.

L’abonné de la Berlinale Denis Côté propose son 14e film en 17 ans. Cette fois, il prend un risque en signant une incursion délicieusement trouble dans l’intimité de trois femmes souffrant de dépendance sexuelle.
Crevons l’abcès d’un coup de baguette (ou de massue): un homme peut-il aborder la question de la sexualité féminine au cinéma? Déjà, j’entends les voix vociférantes et majoritairement masculines des apôtres de l’intransigeante liberté d’expression: «Mets-en!»
En fait, notre question devrait être plus nuancée: un homme peut-il aborder la question de la sexualité féminine au cinéma avec subtilité, sans verser dans la fétichisation? Il faut l’admettre, c’est en terrain miné que le cinéaste Denis Côté a choisi de fixer les pénates de son dernier film. Côté frondeur? Sur papier, oui. Mais c’est bien mal connaitre l’affairé cinéaste que de vouloir rapprocher sa pratique à celles d’artistes de la provocation facile et juvénile. Un été comme ça n’est pas Nymphomaniac de Lars von Trier, bénie soit Aphrodite. Mais pourrait-il intégrer pour autant le plan de cours du certificat en études féministes de l’UQAM?
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Le nouveau documentaire de Julien Élie, «Shifting Baselines», présenté au FNC et en salle le 17 octobre, voit l’expansion du pouvoir humain se poursuivre à l’échelle grandiose du cosmos tout entier. C’est fascinant, mais aussi terrifiant.

Il ne suffit pas toujours de surfer sur l’œuvre d’une romancière à succès pour faire du bon théâtre. C’est peut-être même parfois plus délicat.

Très attendu, le troisième ouvrage de Paul Kawczak confirme l’ambition de l’écrivain franco-québécois. Entre fable et mémoire, Le bonheur est un roman troublant, déroutant et profondément habité.