«Kukum»: deuil, espoir et quelques bémols
Très attendue, l’adaptation du bestseller de Michel Jean comporte quelques accrocs. On a parfois l’impression que les acteur·trice·s ne jouent pas dans le même spectacle.
Avec ce premier long métrage, la cinéaste et comédienne Charlotte Le Bon signe une variation joliment lynchéenne sur les affres du passage de l’enfance à l’adolescence, un thème que le cinéma québécois s’acharne à explorer depuis une dizaine d’années.
Adapté de la bande dessinée Une sœur de Bastien Vivès, Falcon Lake déplace son intrigue de la Bretagne aux Laurentides, où deux familles, l’une française, l’autre québécoise, se réunissent dans un chalet pour les vacances estivales. Bastien (Joseph Engel), qui aura bientôt 14 ans, débarque en pleine nature, dans une contrée qu’il ne connait pas, l’œil sensible, l’esprit qui croît plus rapidement que son corps encore chétif. Ce n’est pas la présence de Chloé (Sara Montpetit), 16 ans, qui viendra calmer ses angoisses préadolescentes: la beauté ténébreuse et la vivacité d’esprit de cette dernière lui font regretter ces deux ans (une éternité!) qui les séparent. Si seulement il avait l’âge de ceux qui lui font la cour, si seulement il était assez brave pour plonger dans ce lac où un garçon aurait jadis trouvé la mort. Pour l’adolescente en période d’apesanteur, ce Français incarne peut-être une enfance qu’elle n’est pas tout à fait prête à quitter.
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Voir les forfaitsDéjà membre? Ouvrir une session.Très attendue, l’adaptation du bestseller de Michel Jean comporte quelques accrocs. On a parfois l’impression que les acteur·trice·s ne jouent pas dans le même spectacle.
L’écrivain a enlevé le «in» de son prénom, bien qu’il ne l’ait jamais autant été. Populaire au possible, le lauréat du plus récent prix Médicis livre ici sa quatrième œuvre en carrière.
La Terre tourne autour de Ricardo, même lorsque Ricardo fait le tour du monde, dans ce nouveau film empreint de l’autodérision «feel-good» des trois précédents titres de la série.
Le Néoécossais se risque à une large palette de styles musicaux sur cet album homonyme audacieux, certes, mais qui manque grandement de cohésion.